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Liban

L’éditorialiste américain Christopher Hitchens tabassé rue Hamra

Plume et pensées libérales, audace, polémique, notoriété et aussi compagnon inséparable de la dive bouteille et de la cigarette... Christopher Hitchens, c'est tout ceci à la fois. Hier, deux journaux électroniques américains et non des moindres (Forbes et Huffington Post), relataient sa mésaventure au Liban. Invité à donner une conférence à l'AUB sur le sujet suivant : « Qui sont, aujourd'hui, les révolutionnaires au Moyen-Orient », il a subi les foudres d'un groupe du PSNS. Et plus précisément à cause de leur sigle (représentant la foudre). Hitchens s'était rendu à Hamra, en compagnie d'autres journalistes, Jonathan Foreman (du New York Post) et Michael Totten (auteur d'un blog qui fait référence, Middle East Journal), pour acheter des chaussures. Chemin faisant, il voit le drapeau PSNS et prend son sigle pour la swastika. Il se dépêche d'y inscrire, « F... you », et se voit sur-le-champ sérieusement tabassé par les militants du parti. Il s'en sort avec des balafres et des contusions. « C'est un miracle, a- t- il dit par la suite, qu'ils n'aient pas pointé sur moi leurs kalachnikovs. » C'est dans cet état qu'il est arrivé chez le député Nassib Lahoud avec lequel il avait rendez-vous, relatent également les sites électroniques.
Contacté par L'Orient-Le Jour, Maan Hamiyyeh, responsable du bureau de presse du PSNS, a formellement démenti ces informations. « Si ce journaliste avait été réellement agressé, il aurait dû solliciter l'aide des forces de l'ordre qui nous auraient contactés, a-t-il ajouté. Ces rumeurs font partie de la campagne américaine contre les partis patriotiques libanais. »
Soulignons que Christopher Hitchens est un journaliste et un écrivain britannique de renom (né en 1949 à Portsmouth) et devenu citoyen des USA où il vit et travaille depuis plus de vingt ans. Il est connu pour son libéralisme et vient d'être reconnu par la revue Forbes comme l'un des 25 libéraux les plus influents dans les médias américains. Après avoir écrit vingt ans pour l'hebdomadaire américain The Nation, critiquant le gouvernement Reagan et Bush père, ainsi que la première guerre du Golfe, il avait démissionné en 2003 pour cause de désaccord éditorial. Aujourd'hui, il collabore avec plusieurs publications importantes. En juillet dernier, il avait accepté de se soumettre à la technique de la torture par l'eau afin de pouvoir s'exprimer en connaissance de cause à ce sujet dans un article publié dans le magazine Vanity Fair. Et on fait continuellement appel à lui dans les talk-shows de même que dans les « think tank » pour des conférences. Athée, il se dit fervent des Lumières, du sécularisme de l'humanisme, de la raison et s'est prononcé pour la guerre contre la terreur. Il fait actuellement partie de la Hoover Institution, un think tank de l'Université de Stanford.
Plume et pensées libérales, audace, polémique, notoriété et aussi compagnon inséparable de la dive bouteille et de la cigarette... Christopher Hitchens, c'est tout ceci à la fois. Hier, deux journaux électroniques américains et non des moindres (Forbes et Huffington Post), relataient sa mésaventure au Liban. Invité...
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