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Lifestyle - Success Story

Irma et Carla-Maria Khanjian, bien dans leur peau !

Libanaises nées de parents arméniens, citoyennes d'un monde de plus en plus attentif à la jeunesse éternelle, la santé et la beauté, les sœurs Khanjian, d'abord employées dans une compagnie de biotechnologie suisse, ont fini par... la racheter en 2005 à ses 14 actionnaires européens. « Nous l'avons tellement aimée que ça nous a paru normal ! » disent- elle d'un même cœur.
Nul n'est prophète en notre pays, et c'est bien dommage.
L'histoire de Irma et Carla-Maria Khanjian, « une histoire de passion saupoudrée d'une volonté de fer », fait partie des petites réussites libanaises outre-mer qui donnent envie de sourire. Lorsqu'elles étaient vice-présidente à l'exploitation et vice-présidente au développement des affaires de BeFuture, une société suisse qui s'est spécialisée, dès sa création en 2000, dans la régénération cellulaire et la création d'une ligne cosmétique 100 % non animale et antiâge, les deux sœurs ont réussi leur pari, créer une gamme de produits de soins de visage sous le label La Peau, sans aide financière, budget publicitaire ou grande équipe à leur disposition.
« J'ai débuté comme coordinatrice de projet, précise l'aînée, Irma. Ma sœur nous a rejoints plus tard et, pendant quatre ans, nous avons tout fait pour que notre concept aboutisse, assistés par une équipe de biochimistes de l'Université de Stanford et de scientifiques de Genève. Ces chercheurs, poursuit-elle, ont créé un milieu nourricier sans substance animale pour la culture des cellules. En réalisant que les cellules de la peau réagissaient bien à ce milieu, l'idée nous est venue de créer des applications cosmétiques. La formule mise au point par nos laboratoires est révolutionnaire dans ce domaine de la nouvelle génération des produits de soins de visage, assure-t-elle. »
Aujourd'hui, toutes deux sont propriétaires de la société. Irma est administratrice de la compagnie, elle vit à Genève. La cadette, toujours à Montréal, après avoir transité par la Chine et la Suisse, en est sa présidente-directrice générale. « Nous partageons tout, même si c'est avec un décalage horaire, précise Irma. Je fais le coursier, le biochimiste, la commerciale, le modèle, alors que Carla, plus fonceuse, se charge d'exposer les mérites de notre produit à travers des contacts avec les grosses sociétés cosmétiques et les célébrités. » « J'ai la chance de rencontrer des gens très différents, confirme la concernée, qui fut nommée « Entrepreneur of the year 2007 » par Ernst & Young. « J'ai pu me réunir avec le PDG de Estée Lauder à New York, connaître le Dr Ian Wilmut, qui a cloné la brebis Dolly, passer une journée avec Gloria Estephan autour d'un barbecue organisé par des amis libanais, entamer des pourparlers avec l'assistant de Eva Longoria ou répondre aux interviews des magazines de mode. »
Pour le duo complice et plein d'énergie, qui carbure au sport, au positivisme et une éthique professionnelle indispensable, disent-elles, pour leur bien-être, « rien n'est impossible si l'on y croit ». Un « yes we can » version féminine dont la presse internationale en fait un écho très favorable.

Un long exil
Cette affaire de famille comprend également le père, Jack, ingénieur, qui se charge de la distribution des produits dans les points de ventes de Miami. Et la maman, Claire, autrefois professeur, qui seconde Carla à son bureau canadien.
« Nous avons quitté le Liban pour Athènes en 1976, où le travail de notre père avait été transféré, confie le duo, avec de fréquents allers-retours pour poursuivre nos études. » Carla-Maria avait alors obtenu une maîtrise en économie avec mention de l'AUB et travaillé comme assistante en recherches au département économie pendant trois ans. Irma avait décroché une licence en économie, de l'AUB également. Leur départ définitif a eu lieu sous les bombes, en 1989.  Destination : Montréal. De leur enfance parfumée de cèdres et de pins, elles gardent la mémoire de certains lieux, leur quartier de Kantari, le Sporting Club, le Saint-Georges, tous liés à de tendres moments de bonheur. « Nous avons hérité du Liban une joie de vivre et une rage qui nous portent à croire en nous et à foncer en créant nos propres opportunités », précisent-elles. La dernière visite de Carla au pays remonte à 1989, celle d'Irma au funeste été 2006. « Un voyage est prévu cet été. D'ailleurs, nous sommes à la recherche de distributeurs locaux. »
Femmes d'affaires, scientifiques, coquettes travailleuses, ces fourmis qui ont beaucoup appris en chemin se définissent d'abord comme « deux sœurs qui veulent faire une différence dans le monde d'aujourd'hui en introduisant leurs produits auprès des femmes et des hommes, pour les aider à se sentir mieux dans leur peau ». Leur objectif est, disent-elles en chœur, de « trouver des partenaires complémentaires qui pourront nous aider à percer dans de nouveaux pays, surtout le Moyen-Orient et l'Asie. Et puis élargir notre gamme qui fait ses preuves ».
« Nous recherchions un produit révolutionnaire avec la qualité suisse, nous l'avons réussi dans un marché où la compétition est féroce, nous avons racheté la société et nous en sommes fières », concluent les Khanjian, visiblement bien dans leur peau ! À tout bientôt, comme le dit Irma la Suisse.
Nul n'est prophète en notre pays, et c'est bien dommage.L'histoire de Irma et Carla-Maria Khanjian, « une histoire de passion saupoudrée d'une volonté de fer », fait partie des petites réussites libanaises outre-mer qui donnent envie de sourire. Lorsqu'elles étaient vice-présidente à l'exploitation et vice-présidente au...
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