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Actualités - CHRONOLOGIE

Distinction Hubert Haddad et son roman, « Palestine », ont ému la Francophonie littéraire QUÉBEC, de Gaby NASR

Désigné depuis le 26 septembre lauréat 2008, l’écrivain tunisien Hubert Haddad a reçu des mains du secrétaire général, Abdou Diouf, le Prix des cinq continents de la Francophonie, pour son roman « Palestine ». Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la « ceinture de sécurité », une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat est abattu, un autre enlevé par le commando. Blessé, en état de choc, l’otage perd la mémoire. Seul survivant, le jeune Israélien est adopté par deux Palestiniennes : c’est ainsi qu’il devient Nessim, frère de Falastin et d’Asmahane. Nessim découvre et subit les souffrances et tensions d’une Cisjordanie occupée. Dans ce bouleversant roman, Hubert Haddad transfigure avec Falastin – moderne Antigone – toute l’horreur du conflit en tragédie emblématique. Hubert Haddad est né à Tunis en 1947 d’un père tunisien et d’une mère algérienne. Il est l’auteur de plusieurs romans : Un Rêve de glace, Le Nouveau magasin d’écriture, Oholiba des songes et L’Univers. Dès le départ, l’Organisation internationale de la Francophonie n’avait pas lésiné sur les moyens et le jury sélectionné était des plus prestigieux. Composé de douze écrivains de renom, originaires de tout l’espace francophone, dont notamment Jean-Marie Gustave Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008, ses membres ont distingué « une fable politique en français, qui parle l’arabe et l’hébreu, où l’écriture lyrique se mêle au sens aigu du réel ». C’est en tout cas un hommage fort appuyé que Abdou Diouf, secrétaire général de l’OIF, a tenu à rendre à l’écrivain tunisien et à son talent, en soulignant « la sélection redoutable » de cette 7e édition du Prix des cinq continents pour laquelle pas moins de 78 candidats et candidates avaient été retenus. Pour Abdou Diouf, l’intérêt marqué pour ce prix auprès des gens de lettres « est une source de réconfort et d’optimisme ». Le secrétaire général de l’OIF y voit « le signe de la vitalité de langue que nous avons en partage, car s’il est vrai qu’une langue qui ne s’enseigne plus est condamnée à mourir, il est évident qu’une langue qui ne sert plus la création est déjà une langue morte ». Après avoir remercié Hubert Haddad pour avoir « mis en résonance le dialogue des cultures au service de la paix », Abdou Diouf a enfin félicité Jean-Marie Gustave Le Clézio, « qui a rejoint les plus grands noms de la littérature mondiale au panthéon du Nobel ». Il convient de noter que Le Clézio avait maintenu son engagement à siéger parmi le jury du Prix des cinq continents, en dépit du harcèlement qu’il subissait de la part des médias internationaux depuis son attribution du prix Nobel. Cette fidélité a profondément touché les organisateurs. Diversité culturelle et éditoriale Créé par l’Organisation internationale de la Francophonie, le Prix des cinq continents met en lumière chaque année des talents littéraires reflétant l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents. Il consacre un roman d’un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant l’expression de la langue française. Le prix est doté d’un montant de 10 000 euros. Soixante-dix-huit romans issus de 18 pays francophones avaient été retenus pour cette 7e édition : Algérie, Burkina Faso, Canada/Québec, Communauté française de Belgique, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, France et Outre-mer, Haïti, Iran, Liban, Madagascar, République démocratique du Congo (RDC), Rwanda, Sénégal, Suisse, Tunisie et Vietnam. Hubert Haddad a été désigné parmi dix finalistes par un jury international prestigieux présidé par Lise Bissonnette (Canada/Québec), écrivain et présidente directrice générale de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Il était composé de Monique Ilboudo (Burkina Faso), Paula Jacques (France/Égypte), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Pascale Kramer (Suisse), Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), Henri-Lopes (Congo), René de Obaldia (Hong Kong), Leïla Sebbar (France/Algérie), Denis Tillinac (France), Lyonel Trouillot (Haïti) ainsi que Wilfried N’Sondé (France-Congo), lauréat du prix 2007 qui a siégé pour cette session.
Désigné depuis le 26 septembre lauréat 2008, l’écrivain tunisien Hubert Haddad a reçu des mains du secrétaire général, Abdou Diouf, le Prix des cinq continents de la Francophonie, pour son roman « Palestine ».
Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la « ceinture de sécurité », une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un...