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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL AL-BUSTAN - Récital de Wissam Boustany à Jeita Une flûte dans une grotte de dentelle...

Voyage magique au fil des notes s’élevant sous la voûte de stalactites de la galerie supérieure de la grotte de Jeita. Comme un grand prêtre officiant au cœur d’un des plus beaux temples de la nature, le flûtiste Wissam Boustany y a célébré la rencontre du son, de l’eau et du vent... Devant un auditoire religieusement à l’écoute de sa virtuosité sans faille. C’est un instrument qui a été souvent associé à des pouvoirs magiques, des rituels d’initiation, des cultes anciens... Quel meilleur écrin pouvait-on offrir aux sonorités délicates de la flûte traversière, à ses harmonies empreintes de rêverie que cette grotte aux concrétions calcaires projetant, à la lumière chaude-orangée des projecteurs, des figures dentelées ou fantasmagoriques. Un lieu à l’acoustique naturelle privilégiée, où le son des gouttelettes d’eau, croisant les sonorités de l’instrument à vent, donnait aux morceaux une pulsation inédite... Des premières mélopées nostalgiques de sa terre d’Orient lorsque, toutes lumières éteintes, Wissam Boustany s’achemine des profondeurs de la grotte vers l’auditoire – installé sur une plate-forme au centre de la galerie haute – aux arpèges finales de la Partita en la mineure de Bach, le flûtiste a emporté son public dans une échappée hors du quotidien, à travers des morceaux variés, puisés aussi bien dans les répertoires classique, baroque que contemporain. Des sonorités expressives de Icicle, une pièce de Robert Aitken exigeant une grande virtuosité technique, qui stimulent l’imaginaire et donnent libre cours à des images tourbillonnantes, à la densité du souffle dans l’interprétation d’un morceau de Varèse, en passant par la Fantaisie raffinée de Georg Philippp Telemann... Du culte rendu au dieu Pan, à travers la courte pièce de Claude Debussy, Syrinx, évoquant la nymphe de la mythologie grecque, aux sonorités contemporaines et japonisantes de Honami de Wil Offermans qui semblent balayer à coups de longs, délicats et diaphanes frémissements de vent un champ de riz au pays du Soleil-Levant... Tout un jeu d’harmonies fluides qui, tantôt courent, roulent et s’envolent dans un tourbillon aérien, tantôt semblent s’engouffrer dans un tunnel pour en ressortir bruissantes d’une vie nouvelle, d’un son qui d’étouffé reprend sève et vigueur, semblant jaillir des tréfonds confondus de la grotte et du musicien. L’espace d’une petite heure, hors du temps. Zéna ZALZAL
Voyage magique au fil des notes s’élevant sous la voûte de stalactites de la galerie supérieure de la grotte de Jeita. Comme un grand prêtre officiant au cœur d’un des plus beaux temples de la nature, le flûtiste Wissam Boustany y a célébré la rencontre du son, de l’eau et du vent... Devant un auditoire religieusement à l’écoute de sa virtuosité sans faille.
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