Démasquer les assassins Gaby Jean CHAMI

Le samedi 13 janvier 2007, les fractions politiques qui paralysent le Liban depuis l’été dernier ont manifesté devant le Palais de justice, réclamant la vérité sur les assassinats des leaders politiques survenus à partir de 2004. Une remarque importante s’impose à ce sujet : certains manifestants brandissaient des portraits de cheikh Pierre Gemayel côtoyant les fanions de partis suspects, pour ne pas dire en conflit avec la famille Gemayel et le parti Kataëb, sinon avec le Liban même. De plus, des fractions politiques, qui étaient fières d’avoir été les promotrices du «Syria Accountability Act», sont tombées elles-mêmes sous le coup de ce «Syrian Act». On ne peut, à cet égard, que se demander pourquoi ces mêmes fractions appréhendent tellement l’enquête internationale sur le meurtre de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et des autres martyrs de la cause nationale, alors qu’elles étaient théoriquement pour la libération du pays de toutes les occupations étrangères, quelles qu’elles soient, et le désarmement des milices. Cherchent-elles maintenant à défendre des causes suspectes, dirigées, en fait, contre l’identité nationale du Liban? L’heure est venue de laisser les martyrs libanais reposer en paix. Ils ne sont pas un produit dont on peut faire un commerce politique dans le seul objectif d’«arriver». Ce que veulent les Libanais indépendants aujourd’hui, c’est démasquer l’identité des meurtriers de leurs leaders nationaux et leurs instigateurs. Article paru le Mardi 30 Janvier 2007