Rechercher
Rechercher

Actualités

PSG : Kalou, un déclic au milieu des claques

Depuis ses propos sans concession sur le racisme d’une partie des supporteurs du Paris-SG, Bonaventure Kalou a repris vie sur le terrain et s’impose enfin comme le leader d’une équipe qui en manque cruellement. La scène résume pas mal de choses. Un fan « black » du PSG, venu braver le froid au Camp des Loges pour glaner quelques photos avec les joueurs, s’approche de Kalou et lui attrape l’épaule : « Eh, c’est bien Kalou les “déclas”, il faut y aller comme ça mon frère, il ne faut pas lâcher ! » lance-t-il. « Merci », lui répond tranquillement l’intéressé, sans se départir de sa nonchalance habituelle et trompeuse, presque habitué désormais à ce genre de tapes dans le dos. La portée de ses déclarations, tenues dans un contexte extrêmement tendu, quelques jours seulement après la mort d’un supporteur parisien en marge du match face à Hapoël Tel-Aviv, « Bona » la mesure jour après jour. Alors que les dirigeants parisiens tardaient à dénoncer l’agression antisémite qui avait précédé le drame et semblaient ne plus trop savoir comment s’y prendre, coincés entre leur complaisance vis-à-vis de leurs supporteurs, et la pression médiatique réclamant une condamnation, lui n’avait pas tergiversé. Là où ça fait mal Dans un entretien à l’AFP, il s’était étonné que l’on ait attendu ce dramatique incident « pour se rendre compte qu’il y avait des supporteurs racistes et antisémites à Paris ». « On a été trop gentils avec eux et trop laxistes, ce qui fait qu’aujourd’hui, ils prennent le club en otage », avait-il appuyé. Un bon coup, là où ça fait mal. Et depuis cette sortie – assez inattendue tant les joueurs parisiens semblaient tétanisés à l’idée d’évoquer le sujet –, Kalou ne passe plus une journée sans que quelqu’un l’interpelle pour lui en parler. Jamais encore pour l’insulter. « Oui, je le sens bien. Ces déclarations ont marqué les gens, assure-t-il. Ce n’était pas quelque chose que j’avais fait dans ce but-là. Mais si des gens ont entendu ce message, c’est bien. » Ces propos courageux l’ont propulsé sur le devant de la scène. Et cette mise en lumière, sans calcul, a joué sur le joueur. Service après-vente « Quand on fait des déclarations comme ça, derrière on est attendu au tournant. Forcément, ça m’a boosté », a-t-il expliqué, fort d’un doublé contre le Panathinaïkos, premier match au Parc des Princes après ce fameux 23 novembre. L’aplomb avec lequel Kalou a assuré le service après-vente a suffi à lui procurer une aura indéniable en dehors des terrains et à l’intérieur même du vestiaire parisien. « Il a pris de l’ampleur, même sur le plan de la personnalité vis-à-vis du groupe, de par ses déclarations mais aussi ses performances sur le terrain », avait dit de lui Guy Lacombe après le match face aux Grecs. « Ce n’est pas que dans les vestiaires les mecs me prennent pour un cador. Mais si avec ce que j’ai dit, les mecs ont un regard différent de moi, tant mieux », assure Kalou. Aucune banderole hostile au joueur n’a été déployée dans les tribunes, même si cela risque d’arriver un jour. Mais lui n’en a cure. « Tant pis. C’est important de prendre ses responsabilités sur et en dehors du terrain, dit-il. Je l’ai fait parce que je sentais qu’il fallait que je le fasse. C’est le citoyen qui a parlé. »
Depuis ses propos sans concession sur le racisme d’une partie des supporteurs du Paris-SG, Bonaventure Kalou a repris vie sur le terrain et s’impose enfin comme le leader d’une équipe qui en manque cruellement.
La scène résume pas mal de choses. Un fan « black » du PSG, venu braver le froid au Camp des Loges pour glaner quelques photos avec les joueurs, s’approche de...