Se préparer physiquement avant de skier peut éviter les entorses du genou

Il faut se préparer physiquement au moins six semaines avant de faire du ski et avoir des fixations de sécurité adaptées à sa taille, son sexe et son niveau pour limiter les risques d’entorses du genou. Les spécialistes conseillent donc dans ce cadre de préférer les escaliers aux ascenseurs et faire régulièrement de l’exercice physique (environ 30 minutes deux à trois fois la semaine) dans les six semaines précédant l’arrivée sur les pistes, s’échauffer avant d’entamer une descente et savoir reconnaître les premiers signes de fatigue. Une « douleur très brève, intense », donnant l’impression qu’on va s’évanouir, souvent accompagnée d’un « craquement », peut être un signe de gravité. La douleur peut disparaître après une à deux minutes, mais le genou sembler lâcher dès qu’on tente de repartir. Remarquant que ce ne sont pas les entorses les plus douloureuses qui sont les plus graves, les spécialistes notent qu’une entorse est bénigne s’il s’agit d’un « simple étirement » de ligament, elle est grave en cas de « rupture complète et de mouvements anormaux du genou ». Se faire examiner « dans les premières heures » suivant l’accident, avant que le genou soit trop gonflé, facilite les manipulations par le médecin et assure un meilleur diagnostic d’emblée. Après un jour ou deux, « l’examen n’est pas aussi fiable », car « le patient contracte ses muscles pour éviter la douleur et c’est plus difficile de retrouver les mouvements anormaux ». La lésion d’un des ligaments périphériques, situés de chaque côté de l’articulation, peut cicatriser notamment grâce à l’immobilisation de la jambe dans une attelle, mais la rupture du ligament croisé antérieur est plus grave, surtout si elle s’accompagne d’une lésion du ménisque. L’intervention chirurgicale n’est pas systématique lors d’une lésion du ligament croisé. Une rééducation est d’abord prescrite pour renforcer les muscles de l’arrière de la cuisse et favoriser les réflexes au niveau du genou. Si, après rééducation, une gêne subsiste dans la vie courante ou pour la pratique de sports de loisirs, une opération peut être envisagée, en tenant compte de l’âge du patient et de ses impératifs.