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Actualités - OPINION

Bourse de Beyrouth : les craintes politiques ont plombé l’ambiance du marché

La semaine dernière a été marquée au Liban par une nouvelle escalade sur la scène politique intérieure qui est ressortie en deça des attentes, envoyant au marché des valeurs mobilières le signal d’une grave crise qui pourrait devenir « sans contrôle ». Ce développement a laissé penser que le bras de fer entre le gouvernement et l’opposition ne tarderait pas à se traduire en des manifestations et des contre-manifestations dans le centre-ville, ce qui serait très inquiétant pour les investisseurs potentiels dans cette partie de la capitale qui relève du domaine de Solidere, la société chargée de sa reconstruction et de son développement. Dans la crainte donc que la situation se dégrade davantage, des opérateurs, qui avaient opté jusque-là pour le wait and see en rééquilibrant leurs portefeuilles titres, ont estimé la semaine dernière devoir se débarrasser de certaines actions dans la mesure où le marché semble entré dans une zone à hauts risques. Des agents boursiers se sont montrés ainsi majoritairement pessimistes quant à l’issue de l’impasse que traverse actuellement le pays. Il en est de même de certains gérants de fonds qui restent très préoccupés par les perspectives de bénéfices de plusieurs sociétés dans la situation actuelle de l’économie libanaise. Mais, dans le même temps, l’appétit de certains investisseurs pour les placements risqués ne paraissait pas manquer alors que l’argent ne faisait pas défaut, fait-on remarquer dans les milieux bancaires opérant en Bourse. Cela étant, on a assisté la semaine dernière à d’importants mouvements baissiers sur certaines grandes sociétés, notamment Solidere dont les actions A ont fléchi de 18,09 $ à 16,25 $ (-10,17 %) et les actions B de 18,08 $ à 16,00 $ (-11,50 %), leur plus bas depuis le 11 août à la veille de la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est produit dans des volumes relativement étoffés portant sur 1 242 311 actions A et B d’une valeur de 20 457 855 $, soit 57,53 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière, contre 369 865 actions A et B d’une valeur de 6 660 292 $, représentant 28,1 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Pour ce qui est des valeurs bancaires, qui ont fait l’objet d’échanges portant sur 334 763 titres d’une valeur de 14 835 075 $, soit 41,72 % de la cote contre 411 401 titres d’une valeur de 16 877 629 $ ou 71,20 % du marché pendant la même période, elles ont été diversement traitées quoique avec une prépondérance des baisses. Parmi les perdants, les certificats GDR de la BLOM Bank qui ont fléchi de 68,95 $ à 63,50 $ (-7,90 %) et ceux de la Bank Audi qui ont reculé de seulement 66,05 $ à 66 $ (-0,07 %) ainsi que les actions prioritaires de la Byblos Bank de 1,85 $ à 1,80 $ (-2,70 %) et préférentielles de la même banque de 102 $ à 101,10 $ (-0,88 %) avec celles de la Bank of Beirut de 13,10 $ à 12,84 $ (-1,98 %) et de la BLOM Bank de 69,20 à 69,00 $ (-0,29 %). En revanche, les titres gagnants se sont limités aux actions ordinaires de la Byblos Bank qui ont progressé de 1,77 $ à 1,82 $ (+2,82 %) et préférentielles-2005 de la BLOM Bank qui ont avancé de 100 $ à 101,10 $ (+1,10 %). Aux industrielles, on a relevé aussi la baisse du cimentier Holcim de 1,97 $ à 1,79 $ (-9,14 %) et la hausse, après une longue absence, des actions au porteur de l’Uniceramic de 1,59 $ à 1,75 $ (+10,06 %). Par ailleurs, la société Rassamny-Younis (Rymco) a fait sa réapparition la semaine dernière en reculant de 1,10 $ à 1 $ (-9,09 %), alors que les parts du Beirut Global Income avançaient de 99 $ à 103 $ (+4,04 %). En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a reperdu 4,29 % en terminant la semaine passée à 1 243,52 points contre 1 299,24 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Ce mouvement, qui s’est produit dans des volumes d’affaires en nette hausse portant sur 1 739 130 titres d’une valeur de 35 559 580 $ contre 828 448 titres d’une valeur de 23 704 683 $ pendant la même période, suggère que les investisseurs qui se sont défaits de leurs titres ont trouvé une contrepartie valable à leur achat à la baisse. Élie KAHWAGI

La semaine dernière a été marquée au Liban par une nouvelle escalade sur la scène politique intérieure qui est ressortie en deça des attentes, envoyant au marché des valeurs mobilières le signal d’une grave crise qui pourrait devenir « sans contrôle ». Ce développement a laissé penser que le bras de fer entre le gouvernement et l’opposition ne tarderait pas à se...