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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre dénonce le double langage du Front de la concorde Maliki s’en prend à ses partenaires sunnites

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki projette de remanier son gouvernement pour le sortir de la paralysie, dont il rend responsables les sunnites, alors que les violences ont fait hier au moins 21 morts. Le député Abbas al-Bayati, membre de l’Alliance unifiée irakienne (AUI), le bloc chiite conservateur de M. Maliki, a déclaré à l’AFP que « dix ministres » devaient changer. Selon M. Bayati, M. Maliki, qui veut se consacrer au dossier de la sécurité, se retrouve, six mois après avoir formé un gouvernement d’union nationale à l’issue de tractations âpres et difficiles entre les différents groupes politiques, « avec des ministres incompétents ». Dans un entretien avec la presse locale publié hier, M. Maliki s’en est pris à ses partenaires sunnites du Front de la concorde, qui dispose de 44 députés et de cinq portefeuilles ministériels. « Ils tiennent un double langage et je me demande comment ils peuvent être nos partenaires dans un processus politique dont ils n’assument pas la responsabilité », a estimé M. Maliki, reprochant aux dirigeants de ce bloc d’avoir menacé de quitter le gouvernement et de « prendre les armes » si les milices n’étaient pas démantelées et les pouvoirs politiques mieux partagés. Un député kurde, Mahmoud Osmane, s’est dit toutefois sceptique quant à la portée d’un tel remaniement. « La situation en Irak est trop compliquée pour être réglée par un remaniement ministériel. Depuis deux ans, nous réclamons des changements politiques en Irak, personne ne nous a écoutés », a-t-il indiqué. « C’est seulement maintenant que le président Bush a commencé à parler de changement en Irak et à écouter les autres, après la défaite de son parti aux élections » parlementaires du 7 novembre, a souligné M. Osmane. Le général John Abizaid, chef du Commandement central (Centcom), qui supervise les opérations américaines en Irak et en Afghanistan, a d’ailleurs été reçu hier par M. Maliki. « Le général Abizaid a réaffirmé l’engagement du président Bush à assurer le succès du processus politique en Irak », selon un communiqué du bureau de M. Maliki. Sur le terrain, les violences se sont poursuivies. À Bagdad, dix civils ont été tués dans un attentat-suicide contre un bus et quatre autres personnes ont été abattues par des hommes armés. Dans la région de Baaqouba, au nord de Bagdad, six Irakiens, dont un imam, ont été tués dans des attaques par des hommes armés. Enfin, l’armée américaine a annoncé hier la mort de deux soldats, tués dimanche dans un attentat-suicide à la voiture piégée, dans la province de Salaheddine, au nord de Bagdad, portant à 2 846 le nombre de militaires américains morts en Irak depuis l’invasion américaine en mars 2003, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du Pentagone.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki projette de remanier son gouvernement pour le sortir de la paralysie, dont il rend responsables les sunnites, alors que les violences ont fait hier au moins 21 morts. Le député Abbas al-Bayati, membre de l’Alliance unifiée irakienne (AUI), le bloc chiite conservateur de M. Maliki, a déclaré à l’AFP que « dix ministres » devaient...