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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - À la galerie Aïda Cherfan (centre-ville), jusqu’au 30 novembre Norberto Martini entre rêve et fantaisie

La galerie Aïda Cherfan, Fine Art (centre-ville) présente, jusqu’au 30 novembre, plus d’une vingtaine d’œuvres signées Norberto Martini. Un affichage de toiles aux couleurs bleu du ciel d’Italie et rouge pourpre ou «terra rossa» de cette terre argileuse qu’on retrouve dans le pays d’origine de l’artiste florentin. Norberto Martini invite le regard à pénétrer dans son univers de rêves et de fantaisies, un monde vivant et coloré, peuplé d’enfants de chœur. Vêtus de leurs soutanes rouges et de leurs surplis blancs (cottes), ils volettent avec légèreté dans l’espace créé par Martini. L’artiste, né à Florence, connaît bien ce milieu sacerdotal pour l’avoir côtoyé durant de longues années. Il connaît ces longs couloirs de couvents où se promènent les ecclésiastiques; ce silence interrompu par le seul bruit du froissement de leurs soutanes ou du cliquetis de leurs chapelets. Matines et vêpres ne lui sont pas également inconnues puisqu’il était lui-même enfant de chœur dans sa paroisse après avoir suivi des études de lyrique au théâtre Massimo de Palerme. Ses œuvres reflètent d’ailleurs le sens théâtral dont il s’est imprégné au cours de son enseignement. Comme le rideau couleur carmin qui s’ouvre sur la scène laissant filtrer la magie, les toiles de Martini introduisent le spectateur dans un monde empreint de poésie. Légèreté et humour Art religieux ou profane? Ni l’un ni l’autre. «Car si pour la majorité des peintres, la religion est une expression de douleur et de mortification, les enfants de chœur dans l’imaginaire poétique de Norberto Martini sont les protagonistes d’un témoignage joyeux...» dit de lui Giovanni Pallanti. La religion ne se doit-elle pas d’être une communion festive et non pas lacrymale? Ainsi, lévitant entre les étagères d’une bibliothèque, soufflés par le vent, ou s’élevant dans les airs, accrochés à une montgolfière ou dégringolant les escaliers d’une cave, ces enfants de chœur dans leur gestuelle débridée insufflent une joie contagieuse et témoignent d’une légèreté de vivre, surtout à ne pas confondre avec la superficialité. Une légèreté empreinte d’humour qui rappelle un certain Folon, mais que seuls les artistes méditerranéens savent traduire. Peintre fabuleux, Norberto Martini mélange, dans un dosage subtil, la fantaisie au sérieux, le sacré au profane, ainsi que la réalité au rêve, et introduit celui qui le désire dans ces fables qu’il invente et réinvente à loisir sur ce thème cher à son cœur. Sur fond pictural, mais également musical, les enfants de chœur de Norberto Martini, similaires à ces petites notes de musique qui s’élèvent vers les cieux, préludent à un paradis céleste, mais tellement proche de la terre. Colette KHALAF
La galerie Aïda Cherfan, Fine Art (centre-ville) présente, jusqu’au 30 novembre, plus d’une vingtaine d’œuvres signées Norberto Martini. Un affichage de toiles aux couleurs bleu du ciel d’Italie et rouge pourpre ou «terra rossa» de cette terre argileuse qu’on retrouve dans le pays d’origine de l’artiste florentin.
Norberto Martini invite le regard à pénétrer...