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7e ART - Formation d’un comité d’experts pour plancher sur le sujet Dynamiser l’industrie cinématographique : les projets du ministre

Depuis ses débuts, le cinéma possède deux caractéristiques fondamentales. D’une part, c’est une forme d’expression culturelle et artistique exceptionnelle, un jeu magique de lumière et de sons projetés sur un écran. D’autre part, c’est l’un des meilleurs exemples de l’application des pratiques industrielles à la production et à la distribution de biens culturels. La plupart du temps, le cinéma est une activité qui implique de grosses sommes d’argent ainsi qu’une division complexe des tâches nécessaires pour la production de films et pour leur diffusion auprès du public. Cela est particulièrement vrai dans le cas des longs-métrages, ces histoires fictives et dramatiques qui durent 90 minutes ou davantage. Au Liban, il est très difficile de parler d’une véritable industrie cinématographique. Il existe plutôt de brèves vagues de production de longs-métrages. Comment améliorer ce secteur? Cinéphile mais pas spécialiste des mécanismes de l’industrie cinématographique, le ministre de la Culture a décidé de s’entourer de divers acteurs dans ce domaine pour répondre à cette question primordiale. Et c’est au cours d’une réunion informelle avec la presse et les professionnels du milieu que M. Tarek Mitri a fait état, en vrac, des projets de son ministère en vue de dynamiser le secteur. Premier pas entrepris donc: la création de ce comité d’experts composé de Omar Halablab, Maya de Freige, Ghassan Abou Chacra, Georges Khodr, Aimée Boulos, Fouad Joujou, Wadih Safieddine, Dimitri Khodr, Mohammad Hachem, Émile Chahine et Issam Kalaoun. Son rôle: établir une politique générale pour encourager la production de l’image et ce à travers le soutien de la production ; encourager la formation professionnelle continue, la promotion et la projection des œuvres cinématographiques et sensibiliser le public au 7e art. Ce comité aura également pour mission d’assurer le lien entre le secteur public et les institutions privées impliquées dans ce secteur. Concernant le soutien à la production, le ministre a indiqué que deux sous-comités ont été formés; le premier, composé de Fouad Joujou, Ziad Doueiri, Gabriel Boustani, Émile Chahine, Issam Kalaoun et Alexandre Najjar, est responsable de la lecture des textes. Un autre comité, formé par Mohammad Hachem, Sadek Sabbah, Roger Melki, Gabriel Chamoun et Sabine Sebeeli, prendra en charge l’étude de faisabilité. «Notre budget est certes limité, a noté M. Mitri. Il ne s’agit d’un secret pour personne. De plus, les aides promises en 2005 tardent à être allouées. Mais nous allons faire de notre possible pour que les sommes dues soient versées à qui de droit.» Le ministre de la Culture a alors proposé spontanément une idée qui lui est passée par la tête: imprimer un petit fascicule comprenant les projets cinématographiques qui mériteraient d’être soutenus et qui sera distribué aux institutions privées qui pourraient sponsoriser ou aider à la création de telle ou telle œuvre. «À la direction générale du cinéma, il existe un studio équipé d’une manière très sophistiquée grâce à un don du Japon», a fait savoir M. Mitri qui a invité les cinéastes, jeunes et moins jeunes, à en tirer profit gratuitement. «Concernant la production et la formation, Arte France Cinéma, dirigée par Michel Reilhac, va accompagner et soutenir le meilleur premier projet de long-métrage sélectionné par le comité du cinéma», a noté M. Mitri. Quant au volet promotionnel, le ministre a indiqué que le long-métrage Bosta de Philippe Aractingi a été proposé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger par un comité de sélection composé de Fouad Joujou, Wadih Safieddine, Émile Chahine, Issam Kalaoun, Ghassan Abou Chacra, Rafic Tamba, Randa Asmar, Azza Malak, Samir Habchi et Nadim Jarjoura. «La municipalité de Los Angeles, présidée par Eric Garcetti, nous a promis une aide à la promotion qui pourrait prendre forme dans un programme d’échange et l’organisation d’une semaine du cinéma libanais. Ils envisagent également la possibilité de nous faire un don de matériel cinéma et d’octroyer des bourses d’études ou de formation dans la ville US», a-t-il poursuivi. Le ministre a également évoqué la participation libanaise à des festivals internationaux et annoncé la prochaine semaine libanaise à Potsdam, prévue entre le 18 et le 23 décembre au Musée du film de la ville. Au programme: un panorama du cinéma libanais et une table ronde qui réunira trois générations de cinéastes libanais. En juillet 2007 est prévue une semaine libanaise du cinéma à Paris. À noter également la prochaine institution du prix du meilleur jeune cinéaste. En conclusion, le ministre a rappelé qu’un cadre juridique sain et bien adapté est essentiel pour créer un bon climat de création cinématographique et de production culturelle. À ce sujet, il a lancé ce qui pourrait être une excellente nouvelle pour les auteurs de scénarios, dramaturges ou écrivains : sa bataille pour abolir la censure. Tout en tenant compte, bien entendu, des sensibilités religieuses et de la sauvegarde de l’union nationale. M.G.H.
Depuis ses débuts, le cinéma possède deux caractéristiques fondamentales. D’une part, c’est une forme d’expression culturelle et artistique exceptionnelle, un jeu magique de lumière et de sons projetés sur un écran. D’autre part, c’est l’un des meilleurs exemples de l’application des pratiques industrielles à la production et à la distribution de biens culturels....