EXPOSITION - À la galerie Surface libre, jusqu’au 18 novembre «Le nu à nu» de Abdallah Dadour

Sur fond dépouillé de toute fioriture, une quarantaine de toiles signées Abdallah Dadour, mettant à nu le corps, sont affichées à la galerie Surface libre juqu’au 18 novembre. Dans une étude très détaillée mêlant anatomie et art, Abdallah Dadour, architecte et urbaniste de formation, diplômé de l’Académie royale des beaux-arts, présente quarante huiles sur le thème du nu. Sur un canevas dégarni, des corps dévêtus se détachent dans le contraste de l’ombre et de la lumière traduisant, dans leurs différentes postures et gestuelles, toutes les expressions humaines. Plages de corps étendus côte à côte en forme de dunes ou d’îlots, des états d’âme ou des mises en situation s’expriment à travers ces circonvolutions charnelles. C’est tantôt le narcissisme qui prend la peau d’un homme recroquevillé, tantôt la tendresse représentée par un bébé rondelet, qui se love contre le sein d’une mère, ou encore la liberté qui explose à travers un corps étendu s’offrant aux vents. Seuls ou fusionnant avec d’autres dans une sorte d’élévation, roses ou sombres à la couleur d’ébène, fermes ou ramollis, les nus de Dadour deviennent le miroir de tous les vices et de toutes les vertus. Dans cette recherche anatomique et esthétique effectuée par l’artiste, le corps devient un simple support véhiculant les sensations et traduisant des émotions diverses. C. K.