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Les lecteurs ont voix au chapitre

Bleu est mon ciel Malgré les pluies diluviennes du week-end, malgré le cadeau-bombe à retardement de M. Berry, malgré les mauvaises nouvelles dans les médias, malgré les interminables plaintes de mes amis, malgré le négativisme malin et contagieux des politiciens, malgré les départs forcés d’un grand nombre de mes compatriotes à la recherche de meilleurs cieux, pour moi, aujourd’hui, le ciel est bleu. Le ciel est bleu et la vie est belle. Déjà, le fait de pouvoir en parler est en lui-même positif, je suis vivante ! Ce tout petit espoir (non justifié d’ailleurs …), j’aimerai que chaque Libanais le vit. Ces derniers jours, en écoutant les nouvelles, j’ai failli réagir d’une façon virulente et intempestive des dizaines de fois. Je suis fière de ne pas l’avoir fait. Je me sens immunisée. Face à leurs discours, au lieu de pleurer, je ris. J’en ris à gorge déployée. D’un côté, rire est un excellent exercice contre les rides faciales et, de l’autre, j’échappe, au moins pour un moment, au pouvoir malsain de leurs mots! Roula DOUGLAS Triste et scandaleux Le Libanais d’en bas a encore, malheureusement, des réflexes de défiance et de prudence car il craint toujours le pouvoir de nuisance des ténors destructeurs de la politique « j’avance d’un pas et je recule de deux…». Le réveil du peuple et aussi des classes moyennes s’avère, plus que jamais, indispensable pour qu’enfin les intérêts du pays soient réellement pris en compte et que les totalitarismes idéologiques laissent place à un renouveau économique et social dont les effets ne pourraient qu’être un facteur de mieux vivre et d’un dynamisme communicatif. Mais cela est une autre histoire !... Les « empêcheurs de tourner en rond » égoïstes, plein de rancœurs ressassées et stupidement orgueilleux continuent leur sinistre ballet de discussions stériles et finalement suicidaires pour le Liban. Que les consciences se réveillent, il est encore temps ! Les Libanais attendent ; la grande majorité des Libanais attendent. S’ils ne sont pas entendus, le chaos s’installera de nouveau. Est-ce cela qui inspire et réjouit les politiques de tous bords ? J’ai du mal à le croire. Je pense surtout qu’ils sont très loin des réalités du terrain car ils ont perdu le contact avec leurs concitoyens pour ne penser qu’à contrer leurs adversaires et trahir leurs amis, pour leurs ambitions personnelles sans doute. Comme c’est triste et scandaleux ! Léo GLADHOFER Histoire d’ours De couleur brun fauve, issu d’une grande famille ayant vécu sur les flancs du Makmel, le dernier ours encore présent dans notre pays vient de déserter le Mont-Liban. Lui, au caractère ouvert, sans ruse ni fausseté, il a probablement préféré, face à un climat politique flou, imprévisible, où le mensonge est roi, se retirer pour découvrir la terre de ses ancêtres. S’il va au Nord, il sera sans doute choqué ; s’il compte se réfugier aux Cèdres, il n’y verra qu’une vingtaine d’arbres de cette race antique. Au Sud, il pourra survivre à une seule condition : que les Européens de la Finul aient amené avec eux par hasard l’ours rare, brun lui aussi et doté du même caractère. S’il porte un collier émetteur et une puce, il serait bien avisé de venir au centre de Beyrouth où il sera bien sûr filmé par les cameras promises par le ministère de l’Intérieur. Antoine SABBAGHA Pays libre ou ghetto? Une patrie ne se vend pas et ne s’achète pas. Drôle de situation que celle de notre pays qu’on a essayé à maintes reprises de grignoter. Qu’attendre de nos dirigeants qui, au lieu de se ressaisir afin d’éloigner de ce pauvre peuple libanais un danger imminent, ne font que se contredire et se lancer dans des polémiques, et cela à un moment où notre devenir est en jeu ? La compétition continue entre eux. C’est à qui se taillera la meilleure place au sein d’un gouvernement censé réagir en faveur du peuple. Certes, la présence d’une Finul élargie au côté de notre armée (il était temps !) à nos frontières nous rassure en quelque sorte. Mais, d’un autre côté, nous nous retrouvons vulnérables. On ne peut rester indifférents face à l’exode massif de notre nouvelle génération qui fuit la patrie pour s’abriter ailleurs et s’assurer un avenir plus prometteur. Il est temps de réunifier nos rangs et de prouver que nous sommes capables de régler nos malentendus afin de préparer un futur sain à nos enfants. Hilda DADOURIAN Démocratique, vraiment ? Au-delà de l’exigence d’un gouvernement d’union nationale, le général Aoun est allé aux enchères. Qu’ils s’en aillent tous, a-t-il lancé, en faisant allusion au gouvernement actuel. Ainsi, l’élargissement du cabinet incluant un tiers de blocage, déjà mal toléré par une grande partie des Libanais, ne semble plus suffire. Il faut donc procéder à l’annihilation radicale de l’équipe en place ! Même si elle bénéficie d’une certaine représentativité, voire d’une représentativité certaine. Même si elle a le mérite d’être formée de membres affranchis de la tutelle syrienne. Et même si elle a su, en préservant l’unité des Libanais, affronter la période difficile de la guerre des 33 jours. Le général ne s’arrête pas en si bon chemin. Il trouve vite la formule de remplacement puisqu’il enchaîne : « Nous pouvons composer un gouvernement sans eux. » Ainsi la suppléance est assurée ! Il a déjà dépassé les concertations prévues pour le 6 novembre par M. Nabih Berry quant à la participation équilibrée au gouvernement des différentes forces en présence. Il en connaît déjà l’issue. Il en est à l’anéantissement pur et simple d’une composante politique pour qu’une autre s’empresse sans encombre d’occuper sa place, poussée par sa soif d’accaparer le pouvoir. Le discours ne tient-il pas du coup d’État ? Où est le langage démocratique ? Est-ce ainsi qu’on appelle au dialogue et à l’assainissement du climat ambiant ? Claude ASSAF
Bleu est mon ciel

Malgré les pluies diluviennes du week-end, malgré le cadeau-bombe à retardement de M. Berry, malgré les mauvaises nouvelles dans les médias, malgré les interminables plaintes de mes amis, malgré le négativisme malin et contagieux des politiciens, malgré les départs forcés d’un grand nombre de mes compatriotes à la recherche de meilleurs cieux, pour...