Basket-ball - Le championnat nord-américain reprend demain San Antonio part à la reconquête de la NBA

Forte d’un contingent français de sept unités, la NBA reprend demain avec une bataille ouverte pour la succession du Miami Heat. Pour la première fois depuis longtemps, une petite dizaine d’équipes peuvent prétendre à la bague de champion, en commençant par les tenants du titre. Le Heat a fait le choix, risqué, de tenter le fameux « back to back » en ne touchant pas à un seul joueur majeur. Sous la houlette du coach président Pat Riley, Miami s’appuiera donc toujours sur le tandem Dwayne Wade-Shaquille O’Neal, « Shaq », souvent blessé l’an dernier, ayant désormais 34 ans. Avec l’un des meilleurs meneurs de la Ligue, mais lui aussi vieillissant (Gary Payton, 38 ans), l’équipe basée en Floride risque donc de manquer de souffle sur la durée du championnat. « Mais tous ces joueurs cumulent beaucoup d’expérience et auront eu l’avantage de ne pas perdre de temps à intégrer de nouveaux éléments à leur système », rectifie le Français de Phoenix, Boris Diaw, qui, à part Cleveland (avec LeBron James), voire Detroit et Chicago, ne voit pas grand monde capable de perturber la suprématie de Miami dans la Conférence Est. « Cleveland et ses jeunes joueurs vont continuer à progresser », apprécie le « Frenchie » des Suns. « En revanche, je pense que le départ de Ben Wallace pour Chicago laisse un grand vide aux Pistons qui s’étaient appuyés sur leur défense pour gagner le titre 2004. » À l’Ouest, cette saison devrait être marquée par l’opération de reconquête qu’annoncent Tony Parker et San Antonio. Les Spurs « sont toujours constants par rapport à leur bilan de victoires à la fin du championnat régulier et ils ont encore mené un recrutement intelligent, surtout au plan défensif », estime Diaw. Toujours titrée les années impaires (1999, 2003, 2005), l’équipe du Texas, « qui s’avance sans aucune pression » selon les termes maintes fois répétés par son MVP Tim Duncan, sait fort bien d’où viendra le danger. Il y a bien sûr Dallas (finaliste sortant) qui, déjà la saison dernière, développait un jeu intelligent et très efficace. « Et les Mavericks défendent de mieux en mieux, leur moyenne de points concédés descend depuis deux ans », note l’intérieur des Spurs. « On sera là aussi », ose Diaw, finaliste de conférence en 2006. Le retour de blessure du pivot Amare Stoudemire, absent de longs mois, élargit effectivement la palette offensive des Suns déjà capables de gagner plus de 50 rencontres l’an passé sans leur joueur All Star. « Avec Amare, nous sommes moins dépendants de notre jeu extérieur, c’est un vrai bonus », ajoute le Français, prêt à apporter un premier titre en Arizona.