Changes et Bourses Bourse de Beyrouth : légère hausse d’espoir

La Bourse de Beyrouth était en légère hausse hier après la nette baisse de mercredi et de jeudi sur fond d’inquiétude au sujet de la situation dans un pays qui vient d’être ravagé par une guerre sans précédent et qui est menacé par les dissensions politiques intérieures. Mais il n’en demeure pas moins que certains opérateurs, qui avaient anticipé le pire ces derniers temps, semblent attendre prudemment les résultats des réunions de concertation auxquelles participent, dès lundi, les principaux dirigeants politiques à l’invitation du chef du Législatif. Cette lueur d’espoir a donc incité les intervenants à procéder à un certain rééquilibrage de leurs portefeuilles titres à la veille du week-end. Solidere en a profité pour recouvrer une partie du terrain qu’elle avait perdu sur quelques achats à bon prix. Ses actions A et B sont parvenues ainsi à progresser de 0,33 % et de 0,77 % respectivement. En revanche, le compartiment des bancaires a été diversement orienté. D’un côté, on a relevé la hausse de 0,93 % des certificats GDR de la Blom Bank et de l’autre, la baisse de 0,30 % des certificats GDR de la Bank Audi et des actions ordinaires et prioritaires de la Byblos Bank de 0,54 % et 2,70 % respectivement. Cela étant, l’indice Blom des valeurs libanaises a grignoté 0,80 point ou 0,06 % à 1 315,14 points, dans des échanges très maigres, totalisant 122 071 titres d’une valeur de 1 926 096 $, dont 67 463 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 216 801 $. Cet optimisme prudent s’est fait sentir aussi sur le marché des changes avec l’apparition d’un regain d’intérêt pour les placements en actifs libanais. En effet, l’offre du dollar s’est un peu développée, permettant à la Banque du Liban de l’acheter à son taux d’intervention de 1 512,50 LL, ce qui l’a fait négocier dans les opérations interbancaires entre 1 512,50 et 1 512,75 LL. Bourses et dollar en baisse après le PIB américain Les grandes Bourses mondiales se sont repliées hier, entraînées par des prises de bénéfices après leurs plus hauts enregistrés récemment. Elles ont souffert aussi de la publication d’un chiffre de croissance américaine plus faible qu’attendu. À cet égard, les opérateurs des deux côtés de l’Atlantique ont évoqué la décélération du PIB aux États-Unis à 1,6 % (en rythme annuel) au 3e trimestre contre 2,6 % au trimestre précédent, en raison notamment du retournement du marché immobilier américain, pour engranger les gains que leur procure la récente hausse de plusieurs valeurs. Les pertes sont restées toutefois limitées, surtout en Europe, certains investisseurs semblant désireux de participer à une tendance de marché globalement haussière en cette période de publications de résultats de sociétés. Sur les marchés internationaux des changes, l’euro a atteint hier son meilleur niveau depuis le début de ce mois face au dollar. La publication d’un PIB américain au 3e trimestre inférieur aux attentes et la hausse plus forte que prévue de la masse monétaire M3 en zone euro (+8,5 %) semblent expliquer ce regain d’intérêt pour la monnaie européenne. Élie KAHWAGI