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Actualités - CHRONOLOGIE

Khartoum veut tourner la page Pronk

Le Soudan s’est dit prêt hier à collaborer au sujet du Darfour avec le prochain secrétaire général des Nations unies, signifiant son souhait de tourner la page après l’expulsion de l’émissaire de l’organisation Jan Pronk. « Le Soudan est prêt à collaborer avec le prochain secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sur la question du Darfour, dans le respect des règles de l’organisation », a déclaré le chef de la diplomatie soudanaise, Lam Akol. M. Ban, un Sud-Coréen, doit remplacer à la tête des Nations unies Kofi Annan au début de l’année 2007, au moment où expire le mandat de la force africaine au Darfour que le Conseil de sécurité veut remplacer par des Casques bleus. Khartoum refuse toutefois le déploiement de Casques bleus en dépit de la résolution 1706 du 31 août du Conseil de sécurité. La déclaration de M. Akol intervient au moment où Jan Pronk, expulsé lundi de Khartoum, s’apprête à avoir des consultations à New York avec M. Annan, qui l’a nommé. L’ONU a affirmé que M. Pronk restait son représentant au Soudan. Le responsable a déclaré de son côté ne pas regretter ses propos sur des défaites de l’armée soudanaise au Darfour et espérer reprendre sa mission à Khartoum. Le gouvernement soudanais a justifié sa décision d’expulser M. Pronk par ses écrits sur son site Internet sur deux revers de l’armée au Darfour, région en proie à la guerre civile, estimant qu’il s’agissait d’une ingérence dans les affaires des forces armées. Les autorités soudanaises veulent faire la distinction entre M. Pronk et l’ONU, en soulignant que l’émissaire avait failli à son mandat et aux règles de l’organisation, notamment celle de la neutralité. Un responsable soudanais a affirmé que son pays « ne cherche pas un affrontement avec la communauté internationale ». Hassan Bargo, membre du Haut comité conjoint chargé de l’application de l’accord de paix au Darfour, signé en mai par l’une des trois factions rebelles, en a donné pour exemple la disposition du Soudan au compromis. Selon lui, Khartoum accepte un soutien logistique, financier et en experts de l’ONU à la force africaine au Darfour, reconnaissant ainsi implicitement qu’elle est mal équipée et mal financée, et donc inefficace. Mais les États-Unis ont rejeté l’idée, défendue aussi par l’Égypte, de faire financer l’Amis par les Nations unies. Les autorités soudanaises s’estiment capables, sans intervention de l’ONU, de régler le problème du Darfour.
Le Soudan s’est dit prêt hier à collaborer au sujet du Darfour avec le prochain secrétaire général des Nations unies, signifiant son souhait de tourner la page après l’expulsion de l’émissaire de l’organisation Jan Pronk. « Le Soudan est prêt à collaborer avec le prochain secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sur la question du Darfour, dans le respect des...