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Colombo accuse les rebelles tamouls d’avoir perpétré cette attaque dans le district de Trincomalee Plus de 100 soldats tués dans le pire attentat-suicide de l’histoire du Sri Lanka

Le Sri Lanka a été frappé hier par le pire attentat-suicide de son histoire avec au moins 102 soldats tués et plus de 150 autres blessés dans une attaque au camion piégé perpétrée contre un convoi militaire par des rebelles tamouls présumés. Un camion bourré d’explosifs a sauté près d’une vingtaine de bus où étaient rassemblés des marins sri lankais, dans le district de Trincomalee (170 km au nord-est de Colombo), a annoncé la police. Des médecins de l’hôpital du district à Dambulla ont dit être en possession de 98 corps de soldats et que 120 autres militaires étaient soignés dans cet établissement. Quatre marins supplémentaires sont morts lors de leur transport vers un autre hôpital. Trente autres marins ont été pris en charge dans d’autres dispensaires. D’après le ministère de la Défense, quelque 340 marins étaient rassemblés au moment de la puissante déflagration. D’après la police, 15 bus ont été touchés par l’explosion du camion et deux véhicules ont été particulièrement endommagés. Cette « attaque barbare contre des marins sans armes » prouve que les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) n’ont aucun intérêt à faire la paix, a estimé le porte-parole du gouvernement pour la Défense, Keheliya Rambukwella. Le gouvernement et la police soupçonnent les LTTE d’avoir mené cette attaque, mais ces derniers n’ont rien revendiqué. Cette attaque-suicide est la pire de tous les attentats de ce type au Sri Lanka. En 1987, les Tigres avaient commis leur premier attentat-suicide au camion piégé, tuant 40 soldats. Jusqu’à hier, le plus grave attentat-suicide avait tué 91 personnes et blessés 1 400 autres en 1996 près de la Banque centrale de Colombo. Le Sri Lanka est victime d’un nouveau bain de sang alors que le gouvernement et les rebelles étaient convenus de se retrouver en Suisse le 28 octobre pour rouvrir des négociations de paix. Déjà mercredi, 133 militaires et 22 insurgés tamouls avaient trouvé la mort dans une offensive de l’armée qui a tourné à la débâcle dans le nord de l’île. Quelque 515 soldats avaient été blessés dans cette bataille qui constitue la plus lourde perte militaire pour le Sri Lanka depuis 2002. Pour tenter de sauver le processus de paix, l’émissaire japonais Yasushi Akashi a rencontré hier le président sri lankais Mahinda Rajapakse. Il devait aussi s’entretenir avec responsables de la guérilla tamoule. La Norvège doit aussi renvoyer son négociateur Jon Hanssen-Bauer qui s’active depuis des semaines pour ramener les deux camps à la table des pourparlers de paix. Richard Boucher, assistant pour l’Asie du secrétaire d’État américain, est également attendu à Colombo, jeudi.

Le Sri Lanka a été frappé hier par le pire attentat-suicide de son histoire avec au moins 102 soldats tués et plus de 150 autres blessés dans une attaque au camion piégé perpétrée contre un convoi militaire par des rebelles tamouls présumés.

Un camion bourré d’explosifs a sauté près d’une vingtaine de bus où étaient rassemblés des marins sri lankais, dans le...