CIMAISES La vie de David Hockney, à travers 150 portraits, exposée à Londres

Petits portraits à l’encre noire, fusains ou encore toiles iconiques, quelque 150 portraits de David Hockney, dont certains jamais montrés au public, s’exposent à la National Portrait Gallery à Londres*, retraçant 50 ans de la vie du plus célèbre des peintres britanniques du pop art. « C’est la première fois, a souligné la responsable de l’exposition Sarah Howgate, qu’une exposition est exclusivement consacrée aux portraits » de Hockney au Royaume-Uni. Il a fallu trois ans pour la monter, en étroite collaboration avec le peintre, qui s’en est dit « très reconnaissant ». L’exposition, à la fois chronologique et thématique, inclut certaines œuvres « iconiques » de Hockney, selon l’expression de Sandy Nairne, directeur de la National Portrait Gallery : Peter Getting out of Nick’s Pool (Peter sortant de la piscine de Nick), œuvre californienne datant de 1966, American Collectors (1968), Mes parents (1977) ou encore M. et Mme Clark et Percy (1970-71), l’une des dix toiles contemporaines préférées des Britanniques, selon une étude récente. Y figurent également certains portraits qui n’avaient jamais été montrés au public, dont un autoportrait découvert en 1999 dans un grenier, peint par Hockney alors qu’il n’avait que 17 ans, et un autre de l’une de ses muses, Celia Birtwell. Ces portraits, jamais conventionnels, « reflètent sa passion pour la vie, l’amour et l’art », et offrent « une plongée dans son monde et ses préoccupations artistiques », a souligné Mme Howgate. Portraits à l’encre noire, fusains, mais aussi collages photographiques, le portrait s’y décline sous toutes les formes au fil des ans. La mère de Hockney, Laura, y tient une place particulière. Y transparaissent sa fascination pour Picasso, sa recherche perpétuelle d’innovation, l’importance de la Californie, ses essais pour intégrer la photographie à son art et, sur le tard, cette façon unique de peindre des portraits « directement dans la vie », selon son expression. En juin dernier, un des tableaux de Hockney, The Splash, avait été adjugé 4,28 millions d’euros à Londres, un record. En mai, A Neat Lawn, une autre de ses toiles, avait été adjugée 3,6 millions de dollars (2,8 millions d’euros) à New York. * Jusqu’au 21 janvier.