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Terrorisme Bush veut aplanir les tensions entre Karzaï et Musharraf

Le président américain, George W. Bush, comptait aplanir les tensions entre 2 de ses alliés dans sa « guerre contre le terrorisme », en dînant hier soir à la Maison-Blanche avec les présidents afghan, Hamid Karzaï, et pakistanais, Pervez Musharraf. Cette rencontre à 3 intervient alors que les griefs mutuels entre Kaboul et Islamabad font craindre des répercussions sur la lutte contre les talibans et la traque du chef du réseau el-Qaëda, Oussama Ben Laden. M. Bush, qui a rencontré M. Musharraf vendredi et M. Karzaï mardi, a déclaré que cette rencontre privée peu commune lui permettrait « d’observer le comportement des deux dirigeants pour déterminer l’état des tensions ». « Je me tiendrai bien », a lâché M. Karzaï. Mais mardi, M. Musharraf a profité d’une interview sur une chaîne de télévision canadienne pour lancer sa dernière salve dans la guerre des mots avec M. Karzaï, l’accusant « de se préoccuper davantage de lui-même que de l’Afghanistan ». La veille, M. Musharraf avait démenti que le chef des talibans, le mollah Omar, ait trouvé refuge au Pakistan, et a accusé l’Afghanistan de ne pas faire assez pour combattre l’extrémisme. Pour sa part, M. Bush a démenti que les « tensions » entre les dirigeants afghan et pakistanais empêchaient la capture de responsables terroristes. « Il est dans l’intérêt du président Karzaï de voir Oussama Ben Laden traduit en justice. Il est dans l’intérêt du président Musharraf qu’il soit traduit en justice. Nos intérêts coïncident », a-t-il affirmé. Quant au leader afghan, il a souvent parlé de son homologue pakistanais comme de son « frère » et salué le rôle des Américains « pour aider les deux pays », mais s’est gardé de faire marche arrière sur ses critiques passées à l’égard de son voisin. Appelant à « une meilleure collaboration avec le Pakistan », M. Karzaï a critiqué à demi-mot l’attitude d’Islamabad dans la lutte contre le terrorisme. Le Pakistan est accusé de mesurer ses efforts contre les extrémistes. En outre, Oussama Ben Laden, le chef d’el-Qaëda, se cacherait dans la région frontalière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Une récente note des services secrets français affirme que les services de renseignements saoudiens sont convaincus qu’Oussama Ben Laden est mort au Pakistan des suites d’une crise de fièvre typhoïde, mais ce décès n’a pas été confirmé. Avant sa nouvelle rencontre avec le président Bush, sous tension quelques semaines avant les élections parlementaires, M. Musharraf a, au cours des derniers jours, mis de l’huile sur le feu. D’abord en affirmant que les États-Unis avaient menacé de bombarder le Pakistan, après les attentats du 11 septembre, s’il ne collaborait pas dans la guerre contre le terrorisme. Puis, en déclarant sur CNN que le conflit en Irak avait rendu le monde plus dangereux. Cette rencontre intervient au moment où l’OTAN est confrontée aux attaques parmi les plus violentes depuis le renversement des talibans en 2001, et ne parvient pas à obtenir de la communauté internationale des troupes supplémentaires.

Le président américain, George W. Bush, comptait aplanir les tensions entre 2 de ses alliés dans sa « guerre contre le terrorisme », en dînant hier soir à la Maison-Blanche avec les présidents afghan, Hamid Karzaï, et pakistanais, Pervez Musharraf. Cette rencontre à 3 intervient alors que les griefs mutuels entre Kaboul et Islamabad font craindre des répercussions sur la...