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Israël poursuit son retrait du Liban ; les Pays-Bas décident de participer à la force navale Le contingent français de la Finul amorce son déploiement à Bint Jbeil

Alors que le contingent français de la Finul a amorcé son installation hier au Liban-Sud, avec l’arrivée dès les premières heures de la matinée, à Deir Kifa, d’une centaine de véhicules militaires et de près de 300 Casques bleus, rejoignant des soldats français arrivés dans la zone au cours de la semaine, l’armée israélienne s’est retiré de deux positions qu’elle occupait à Naqoura et à Maïss el-Jabal. Avec le déploiement de nouveaux contingents français, espagnols et italiens, la Finul a atteint cette semaine le seuil de 5 000 soldats fixé par Israël pour son retrait du Liban-Sud. Les forces israéliennes ont ainsi entamé leur retrait de deux positions qu’elles occupaient toujours à la frontière du Liban, a annoncé le commandant en chef de la Finul, le général Alain Pellegrini. « Les bataillons indien et ghanéen de la Finul doivent ériger aujourd’hui des points de contrôle et effectuer des patrouilles pour confirmer » le retrait israélien et coordonner avec l’armée libanaise le déploiement de ses hommes, a-t-il ajouté. « J’accueille avec satisfaction la poursuite du retrait (de l’armée israélienne), qui a évacué la plupart du territoire du Liban-Sud. Je m’attends à ce que le reste des troupes israéliennes finalisent leur retrait à la fin du mois », a souligné le commandant de la Finul. « Nous y sommes presque et, avec l’assistance de la Finul, les forces armées libanaises pourront très bientôt prendre le contrôle de tout le Liban-Sud, y compris les zones situées le long de la ligne bleue », a-t-il ajouté. Concernant le déploiement de la Finul, le contingent français a amorcé hier son installation dans sa région désignée de Bint Jbeil, quelques heures à peine après avoir été déployé quasiment au complet au Liban-Sud, a-t-on appris de source militaire française. Une compagnie, soit quelque 150 hommes, a commencé à se déployer dans la localité de Tibnine, jusqu’ici tenue par les Ghanéens de la Finul. « Nous respectons très scrupuleusement le calendrier qui nous était fixé pour que le bataillon soit pleinement opérationnel à compter du 27 septembre », a déclaré le lieutenant-colonel Jérôme Sallé, porte-parole du bataillon. « Le but est de remplir le plus rapidement possible la mission de contrôle de zone qui nous a été confiée dans la région de Bint Jbeil », a-t-il précisé. Les premières patrouilles françaises pourraient ainsi être organisées selon lui avant même le 27 septembre. Aux premières heures de la matinée, le 1er bataillon français de la Finul a donc achevé son déploiement au Liban-Sud avec l’arrivée d’une troisième colonne à Deir Kifa, la base provisoire des Français. « Quelque 90 véhicules dont quatre puissants canons d’artillerie AUF1 de 155 mm et quelque 300 soldats faisaient partie de ce convoi. Parti vers 1 heure du matin de Beyrouth, il est parvenu à destination à 7 heures », a indiqué le lieutenant-colonel Sallé à L’Orient-Le Jour. La base de Deir Kifa accueille à présent la quasi-totalité des quelque 900 hommes du 1er bataillon et plusieurs centaines de véhicules dont les 13 chars Leclerc du contingent français. Le bataillon compte aussi des batteries de missiles sol-air Mistral ainsi que deux radars Cobra capables de déterminer l’origine d’un tir d’artillerie avec une grande précision et de guider les tirs-réponses des canons AUF1. Les chars Leclerc et les canons AUF1 ont déjà servi au Kosovo mais sous mandat de l’Otan, jamais de l’ONU. L’Espagne et les Pays-Bas Par ailleurs, environ 170 membres d’une unité du génie espagnol devaient partir hier pour le Liban depuis le port de Valence (Est). La mission de cette unité, qui partira en direction de Beyrouth à bord du Pizarro, sera de « réaliser les travaux d’aménagement des installations que le bataillon espagnol de la Légion occupera dans les prochains mois », selon un communiqué du ministère de la Défense. Elle rentrera en Espagne « une fois son travail terminé », précise le communiqué. Quelque 560 soldats espagnols ont débarqué le 15 septembre au Liban pour être intégrés à la Finul. Ils ont établi leur quartier général à deux kilomètres de Taïbé. Ces premières unités seront remplacées début novembre par une force plus importante composée de militaires de la Légion espagnole et d’unités mécanisées, dans le cadre d’une brigade multinationale commandée par l’Espagne. Le ministère espagnol de la Défense a ajouté qu’un nouveau navire partirait d’Espagne vers le Liban la semaine prochaine avec « du matériel et des véhicules d’appui logistique » et qu’un avion décollerait pour Beyrouth début octobre, avec à bord « une centaine de membres de l’armée de terre qui complèteront l’appui logistique ». Au total, l’Espagne va envoyer jusqu’à 1 100 soldats au Liban. De leur côté, les Pays-Bas ont décidé de participer à la mission maritime de l’ONU au large du Liban, a annoncé le ministre de la Défense Henk Kamp. « Alternativement, une frégate et un navire de ravitaillement, avec un maximum de 150 hommes, seront engagés jusqu’à août 2007 » au sein de la mission maritime, dont le commandement est assuré par l’Allemagne, a précisé Joop Veen, porte-parole de M. Kamp. « Nous sommes actuellement, sous réserve de l’accord du Parlement, en discussion avec les Nations unies pour savoir si nous intervenons immédiatement ou à la fin de l’année, quand les besoins se feront plus pressants », a-t-il ajouté. C’est la Bundeswehr qui prendra le commandement de la mission navale chargée d’intercepter d’éventuelles armes destinées au Hezbollah. La Suède, la Norvège et le Danemark participeront aussi à cette force. Les Pays-Bas ont exclu d’envoyer des forces terrestres, expliquant que ce petit pays était déjà engagé en Afghanistan, en Bosnie et en RD Congo.

Alors que le contingent français de la Finul a amorcé son installation hier au Liban-Sud, avec l’arrivée dès les premières heures de la matinée, à Deir Kifa, d’une centaine de véhicules militaires et de près de 300 Casques bleus, rejoignant des soldats français arrivés dans la zone au cours de la semaine, l’armée israélienne s’est retiré de deux positions...