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Elle a participé, en juillet, au plus gros rapatriement depuis la fin de la guerre d’Algérie Une antenne de la Croix-Rouge française s’installe à Beyrouth pour superviser une assistance aux familles sinistrées

La visite de trois jours qu’ont effectuée au début de la semaine à Beyrouth le président de la Croix-Rouge française (CRF), le professeur Jean-François Mattéi, et le directeur des opérations internationales, M. Antoine Peigney, avait un double objectif : apporter assistance aux sinistrés de la guerre de juillet et « témoigner de notre solidarité avec la Croix-Rouge libanaise, en exprimant notamment notre soutien et notre admiration aux volontaires qui ont accompli un travail formidable », a déclaré, à L’Orient-Le Jour, Antoine Peigney. Il a annoncé que la délégation de la CRF a profité de son séjour dans la capitale libanaise pour mettre sur rail « la réhabilitation de l’équipement de 55 ambulances de la Croix-Rouge libanaise » et « la distribution de vingt mille colis de produits d’hygiène nécessaires à une famille de cinq personnes pendant un mois ». La Croix-Rouge française a, en outre, décidé de « prendre en charge, pendant trois mois, 30 000 foyers de Rmeich, Khiam, Hasbaya et de la banlieue sud de Beyrouth. Ces familles, qui sont retournées dans leur village, qui ont retrouvé leur maison détruite ou à moitié endommagée, qui n’ont plus d’activité économique, ont besoin d’être assistées pendant un certain temps, pour pouvoir faire face aux besoins les plus urgents. Avec le concours de la Croix-Rouge libanaise, nous allons donc leur distribuer des produits de première nécessité », a précisé le directeur des opérations, rappelant que les liens et les échanges durables et réguliers de coopération entre les deux Croix-Rouge, libanaise et française, remontent à très longtemps. « Il était donc naturel que face à une crise de cette ampleur, la CRF entreprenne un travail humanitaire », a-t-il souligné. À la demande du gouvernement français, la Croix-Rouge française avait déployé, au début de la crise de juillet, 900 médecins, secouristes et infirmiers pour coopérer à l’évacuation de 12 500 ressortissants français et franco-libanais. « Le plus gros rapatriement de Français depuis la fin de la guerre d’Algérie », a souligné Peigney, ajoutant que parallèlement à « cette opération, exceptionnellement dense, qui faisait partie de notre mandat, et alors que les bateaux faisaient la navette entre Chypre et Beyrouth, la CRF a envoyé aux déplacés, via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la CRL, une aide alimentaire de 100 000 repas chauds conservés dans des barquettes ». Aujourd’hui, une équipe de la CRF s’installe à Beyrouth. Elle a pour mission de suivre le déroulement des projets et d’être à l’écoute des besoins de la population victime de la guerre. « Notre vigilance va s’exercer dans les prochains mois, quand l’hiver va commencer. Car l’hiver arrive, il n’attendra pas la reconstruction et nous ne savons pas si les 30 000 familles seront tous à l’abri de la pluie, du vent et du besoin », souligne M. Peigney. Et d’ajouter : « Si l’aide financière nécessaire à la reconstruction n’arrive pas rapidement, la situation pourra devenir critique au niveau humanitaire. Nous devons donc être prêts à réagir très vite aux besoins les plus urgents, en aidant, par exemple, à réparer les toits des maisons où l’on pourra faire loger ensemble deux ou trois familles, sachant que tout ce qui se rapporte à la reconstruction ne fait pas partie de notre mandat. Nous pourrons apporter secours aux personnes démunies, qui n’ont pas trouvé un outil de travail, qui ne reçoivent plus de l’argent de telle ou telle organisation. À travers la Croix-Rouge libanaise, qui a un réseau dans tout le pays, nous pouvons savoir quels seront les manques ou les besoins importants. L’équipe de la Croix-Rouge française restera donc sur place pour faciliter la communication et l’information et prendre, rapidement, les mesures nécessaires pour faire face à la crise. » Propos recueillis par May MAKAREM
La visite de trois jours qu’ont effectuée au début de la semaine à Beyrouth le président de la Croix-Rouge française (CRF), le professeur Jean-François Mattéi, et le directeur des opérations internationales, M. Antoine Peigney, avait un double objectif : apporter assistance aux sinistrés de la guerre de juillet et « témoigner de notre solidarité avec la Croix-Rouge...