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Un soldat américain accuse des camarades de meurtre Talabani promet un transfert de la sécurité d’ici à la fin de l’année

Le président irakien Jalal Talabani a annoncé hier que les forces irakiennes seraient en mesure d’assurer la sécurité de l’ensemble du pays « d’ici à la fin de l’année », au lendemain d’une journée sanglante où plus de 50 Irakiens ont été tués. Parallèlement, Washington pourrait avoir à gérer un nouveau scandale, un soldat américain ayant accusé des collègues d’avoir assassiné des Irakiens. «Les forces de sécurité irakiennes vont progressivement assumer la responsabilité de la sécurité de toutes les provinces du pays, d’ici à la fin de l’année », a assuré Jalal Talabani au cours d’une conférence de presse. « Les forces de sécurité irakiennes accomplissent leur devoir, mais nous attendons encore davantage d’eux. Si Dieu le veut, nous aurons mis fin au terrorisme d’ici à la fin de l’année », a ajouté le président irakien. Une seule des 18 provinces irakiennes se trouve actuellement sous la responsabilité des forces irakiennes, celle de Mouthanna, dans le sud du pays, depuis le 13 juillet. Les propos du président irakien s’accordent cependant mal avec la situation sur le terrain : plus de 14 000 civils irakiens ont été tués au cours des six premiers mois de cette année, selon un rapport des Nations unies. Depuis plusieurs semaines, les soldats américains réinvestissent d’ailleurs discrètement de nombreux secteurs, dont ils avaient célébré à grand renfort de publicité le transfert sous responsabilité irakienne plusieurs mois auparavant. Pour la seule journée d’hier, vingt-quatre Irakiens, dont vingt et un civils, ont été tués dans des attaques, tandis que les corps de vingt-cinq personnes assassinées ont été découverts, a-t-on appris auprès de plusieurs sources de sécurité. L’armée américaine n’a pas commenté hier les propos du président Talabani. Mais le 7 juillet, le général américain Kurt Chichowski, de l’état-major de la Force multinationale, avait déclaré espérer « que près de la moitié des provinces soient sous la responsabilité des Irakiens d’ici à la fin de l’année ». La mise en œuvre à la mi-juin d’un « plan de sécurité » pour Bagdad, initié par le gouvernement irakien, s’est révélée un échec, la violence ayant atteint dans la capitale un niveau particulièrement élevé, avec plus de 70 attaques quotidiennes, contraignant l’armée américaine à prélever 3 500 hommes dans le nord du pays pour les envoyer en renfort. Les forces de sécurité irakiennes se composent de quelque 160 000 hommes sous l’autorité du ministère de l’Intérieur et de 115 000 sous celle de la Défense. Le comité irakien de défense des médias, basé à Kerbala (Sud), a par ailleurs dénoncé, dans un communiqué, « l’enlèvement et l’assassinat du correspondant irakien de la télévision iranienne al-Alam, Adil al-Mansouri », dont le corps a été retrouvé mardi dans un quartier sunnite de l’ouest de Bagdad. D’après l’organisation française Reporters sans frontières, 98 journalistes et collaborateurs des médias, en très grande majorité irakiens, ont été tués en Irak entre mars 2003 et juin 2006. L’armée américaine a, pour sa part, annoncé hier la mort d’un soldat mardi dans la province rebelle d’al-Anbar, ce qui porte à 2 579 le nombre de GI morts depuis l’invasion de l’Irak en mars 2003, selon un décompte établi par l’AFP d’après des chiffres du Pentagone. Par ailleurs, un soldat américain a accusé mercredi quatre de ses collègues d’avoir assassiné trois détenus irakiens puis de l’avoir menacé de mort s’il parlait, au cours d’une audience préliminaire chargée de déterminer si ces soldats doivent être jugés dans le camp Speicher, au nord de Bagdad. Les quatre soldats, appartenant à la prestigieuse 101e division aéroportée, ont reçu l’ordre de « tuer tous les hommes en âge de porter les armes », au cours d’un raid contre une base présumée du réseau terroriste el-Qaëda dans la province de Salahaddin (centre), le 9 mai 2006, ont assuré leurs avocats.

Le président irakien Jalal Talabani a annoncé hier que les forces irakiennes seraient en mesure d’assurer la sécurité de l’ensemble du pays « d’ici à la fin de l’année », au lendemain d’une journée sanglante où plus de 50 Irakiens ont été tués. Parallèlement, Washington pourrait avoir à gérer un nouveau scandale, un soldat américain ayant accusé des...