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L’Iran ne renoncera pas à son programme sous « la menace et la force », assure Ahmadinejad Téhéran juge « sans valeur » la résolution de l’ONU sur son dossier nucléaire

Des responsables iraniens ont jugé « sans valeur », « inacceptable » et « injustifiée » la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée lundi donnant un mois à Téhéran pour suspendre son enrichissement d’uranium, au risque d’éventuelles sanctions s’il n’obtempérait pas. «De telles résolutions n’ont aucune valeur aux yeux des peuples du monde », a déclaré hier le président du Parlement iranien Gholam-Ali Hadad-Adel, cité par l’agence ISNA. « Alors que le Conseil de sécurité n’ose pas condamner le massacre de Cana (au Liban) et se contente de le déplorer, ce que n’importe quelle vieille dame peut faire de chez elle, il adopte une résolution pour s’inquiéter des activités nucléaires iraniennes », a-t-il encore dit. La première salve était partie la veille, quand l’ambassadeur d’Iran à l’ONU, Javad Zarif, a accusé les États-Unis et leurs alliés européens d’« imposer une résolution totalement destructive et injustifiée ». Dans la soirée, Kazem Jalali, député et porte-parole de la commission des Affaires étrangères du Parlement, jugeait la résolution « inacceptable ». Le Conseil de sécurité a donné lundi à l’Iran jusqu’au 31 août pour suspendre son enrichissement d’uranium, faute de quoi il envisagera l’adoption de sanctions pour l’y contraindre. La presse conservatrice iranienne a embrayé sur un ton offensif hier. Cette résolution est « inacceptable pour l’Iran », selon le quotidien Jomhouri Eslami, qui a estimé que « le Conseil de sécurité est malheureusement devenu un instrument aux mains des États-Unis ». Il en a tiré la conclusion que l’Iran réagira à la décision du Conseil en « suspendant son adhésion au Traité pour la non-prolifération (TNP) et les conséquences en seront plus lourdes pour les Occidentaux ». Un autre journal conservateur, Siassat Rouz, s’est rallié à cette position en jugeant que « le retrait de l’Iran du TNP est une obligation ». Mais il est allé plus loin en appelant l’Iran à « préparer la bataille finale » contre les États-Unis. « Le développement des bases américaines dans le monde les rend plus vulnérables », a affirmé le journal en suggérant d’« attaquer ces bases dans un premier temps », et en conseillant à l’Iran de « contacter les gouvernements amis et les peuples musulmans prêts à mener des opérations-suicide pour lutter contre l’oppression », c’est-à-dire les États-Unis. De son côté, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a assuré hier que son pays ne renoncera pas à la technologie nucléaire sous la « menace et la force ». « Le peuple iranien a pris sa décision. Il maîtrise la technologie nucléaire pacifique (...) et estime que le cycle du combustible nucléaire est son droit. On ne peut pas parler au peuple iranien en utilisant le langage de la menace et de la force », a déclaré le président iranien lors d’un déplacement dans la province de Khorassan-Nord (Nord-Est), retransmis par la télévision d’État.
Des responsables iraniens ont jugé « sans valeur », « inacceptable » et « injustifiée » la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée lundi donnant un mois à Téhéran pour suspendre son enrichissement d’uranium, au risque d’éventuelles sanctions s’il n’obtempérait pas.
«De telles résolutions n’ont aucune valeur aux yeux des peuples du monde », a...