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Somalie - Une motion de défiance rejetée par les députés Le Parlement accorde un répit au gouvernement de transition

Le Premier ministre de transition somalien, Ali Mohammad Gedi, et son gouvernement ont échappé hier au renversement devant le Parlement, qui a rejeté une motion de défiance visant la politique menée face aux islamistes et le soutien militaire éthiopien. Après une semaine éprouvante pour son fragile pouvoir, marquée par la démission de 18 membres de son cabinet jeudi, puis l’assassinat vendredi du ministre des Affaires constitutionnelles et fédérales à Baïdoa (siège des institutions de transition), M. Gedi a finalement obtenu un répit hier au Parlement. Le Parlement compte 275 membres, et la motion devait recueillir la majorité simple, soit 138 voix, pour être approuvée, ce qui aurait entraîné le limogeage de M. Gedi et du gouvernement. Le texte a recueilli seulement 126 suffrages, tandis que 88 parlementaires – sur les 215 présents – ont voté contre. Un vote a été déclaré nul. « Je vous remercie tous et exprime ma gratitude à ceux qui ont voté pour maintenir le gouvernement », a déclaré aux parlementaires M. Gedi aussitôt après la proclamation des résultats. Il a également salué ceux qui ont voté pour son renversement pour avoir « exercé leur droit pacifiquement ». Premier vol commercial depuis 11 ans La crise au sein des institutions de transition, mises en place en 2004 mais impuissantes depuis à établir leur autorité sur le pays, a éclaté à propos du soutien militaire accordé par l’Éthiopie au gouvernement de M. Gedi. L’arrivée de troupes éthiopiennes dans la région de Baïdoa – démentie par Addis Abeba – a été signalée la semaine dernière par de nombreux habitants. Peu avant, le Premier ministre avait accusé les milices des tribunaux islamiques de se préparer à attaquer la ville. L’Éthiopie a fait part à plusieurs reprises de son inquiétude d’une expansion des islamistes chez son voisin, en guerre civile depuis 1991, après leur prise de contrôle de Mogadiscio et d’une partie du pays en juin. Les islamistes ont aussitôt accusé l’Éthiopie d’avoir « envahi » la Somalie et ont conditionné toute poursuite du dialogue avec le gouvernement à un retrait de ces troupes. Les deux camps ont signé le 22 juin à Khartoum un accord de cessation des hostilités et de reconnaissance mutuelle, sous la médiation de la Ligue arabe. De nouveaux pourparlers, prévus initialement le 15 juillet, ont été reportés à début août au Soudan. Pendant que le Premier ministre était occupé à convaincre les parlementaires de la justesse de sa politique, le premier vol commercial depuis 11 ans a décollé hier de l’aéroport international de Mogadiscio, deux semaines après sa réouverture au trafic par les islamistes. L’appareil, un quadrimoteur affrété par la compagnie somalienne Jubba Airways et transportant du fret, a atterri en provenance des Émirats arabes unis et a ensuite redécollé pour les Émirats avec des passagers, selon un responsable de la compagnie.
Le Premier ministre de transition somalien, Ali Mohammad Gedi, et son gouvernement ont échappé hier au renversement devant le Parlement, qui a rejeté une motion de défiance visant la politique menée face aux islamistes et le soutien militaire éthiopien.
Après une semaine éprouvante pour son fragile pouvoir, marquée par la démission de 18 membres de son cabinet jeudi, puis...