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Les lecteurs ont voix au chapitre

Attention, narguilé Le narguilé au restaurant avec les mezzés, c’est bien agréable pour ceux qui aiment. Et bien moins agréable pour les voisins qui n’apprécient pas trop toutes ces volutes de fumée. Le narguilé dans les restaurants de famille, forcément fréquentés par des enfants en bas âge, cela devient carrément dangereux car un accident est vite arrivé. Les braises sur des peaux enfantines, cela peut être très grave. La solution ? Un carré pour fumeurs de narguilé dans tous les restaurants, et dont seraient obligatoirement exclues les familles incluant des enfants. Fouad ISSA Ponts et pollution Spiromètre, antitoux ou antibiotique, telles sont les cures prescrites ces jours-ci par nombre de médecins à leurs patients. Si grands et petits suffoquent, toussent, la raison en est bien simple : l’intoxication est due à un haut degré de pollution qui enveloppe la capitale en forme de nuages. À l’origine de ce fléau, le génie de nos urbanistes qui, en voulant décongestionner la circulation, ont provoqué des congestions pulmonaires chez nombre de citoyens. À Dora à titre d’exemple, les eucalyptus qui nous protégeaient des microbes divers ont complètement disparu. Côté Antelias, l’odeur des orangers s’est évaporée. Reste un petit verger, au mont Naccache, qui attend son tragique sort. Sans oublier les bretelles qui ont complètement enfoui toute une région, comme à Bourj- Hammoud, dans la pollution. En ce moment, il faut suivre l’évolution de la situation sur le petit pont en construction à Horch Tabet, qui ressemble à une montée de téléphérique. Merci messieurs d’avoir transformé notre ville en Sahara gagné par mille microbes, alors que nos frères arabes ont fait de leur Sahara une prairie verte. Nazira A. SABBAGHA Suffrage universel vs vote imposé Le général Aoun est libre de se poser en ardent défenseur du président de la République Émile Lahoud, mais qu’il nous permette de réagir quand il le compare, sous l’angle de la légitimité, au président Jacques Chirac. Pour lui, si on raisonne par analogie, le chef de l’État français devrait subir le traitement infligé par la communauté internationale à son homologue libanais, c’est-à-dire il devrait être ignoré puisque, selon un dernier sondage, il n’est plus appuyé que par 17% de la population. Or si la cote de popularité de M. Chirac se trouve en effet au plus bas, à quelques mois de la fin du mandat présidentiel, il n’en reste pas moins qu’il a été élu au suffrage universel, par la pleine volonté de 81% de ses citoyens et qu’il jouit constitutionnellement d’un pouvoir de représentation indéniable. Alors qu’un président imposé, contre la volonté d’une majorité écrasante de la population, à des députés soumis à la pression, à la contrainte et aux menaces, jouit d’une légitimité plus discutable. D’autant plus que la France étant maître en matière de démocratie, l’élection présidentielle française de 2002 n’avait fait l’objet d’aucune résolution recommandant des élections libres. Par contre, la résolution 1559 du Conseil de sécurité avait expressément demandé l’organisation d’une présidentielle libanaise libre et régulière. La prorogation du mandat de M. Lahoud étant une violation de cette clause, le boycottage du président est une position en harmonie avec la mise en garde internationale de septembre 2004. Convenons donc que Jacques Chirac détient son pouvoir d’une source légale totalement différente de celle d’Émile Lahoud et que, par conséquent, la situation de chacun des deux chefs d’État est à analyser séparément. Claude ASSAF Censure encore À Beyrouth, lorsqu’on circule en voiture, le mieux à faire est de fermer les fenêtres, mettre la clim et écouter la radio. Mais la quasi- totalité des stations ne vous proposent que du «tchik tchack boum»; seule sauve l’honneur une unique émission quotidienne de musique classique sur Radio-Liban entre 17h et 18h. Comme la bonne musique est rare, on se replie sur les nouvelles et les interviews. J’ai découvert que La Voix du Liban a un accord avec la BBC pour diffuser, en direct, certaines de ses émissions. C’est bien, et même très bien. La BBC est une station internationale, ses émissions sont d’un excellent niveau et ça vous change des discours de nos hommes politiques. Mercredi, la BBC traitait de la situation en Palestine: interview d’un porte-parole du Fateh, puis d’un porte-parole du Hamas, ensuite le journaliste contacte par téléphone la ministre israélienne des Affaires étrangères. À peine avait-elle prononcé quelques mots que sa voix disparaissait, remplacée par de la musique. Je me suis dit: c’est une panne de liaison entre la BBC et la VDL. J’attends quelques minutes, toujours la musique répétitive. Un soupçon me vient à l’esprit; il fallait absolument que je trouve l’explication de cette «panne». Avec mon téléphone portable, je fais le 1515 (ça marche), j’obtiens le numéro de téléphone de la VDL. Le responsable de l’émission me répond: «Ce sont les ordres de la direction.» Eh bien oui, ce n’était pas une panne, mais la censure, ou l’autocensure. Évidemment, j’explose, je lui confie de rapporter «à la direction» ce que je ne répéterai pas dans ces lignes. Est-il possible qu’au XXIe siècle, quand la planète entière a accès à toute l’information, de telles pratiques aient cours au Liban? Peut-être que les « moukhabarate » sont encore là... Ou du moins les services qui ont été si bien formés à leur école…. Mais nous devons nous faire une raison: après tout, le Liban n’est-il pas en état de guerre?! Michel CHELHOT
Attention, narguilé

Le narguilé au restaurant avec les mezzés, c’est bien agréable pour ceux qui aiment. Et bien moins agréable pour les voisins qui n’apprécient pas trop toutes ces volutes de fumée.
Le narguilé dans les restaurants de famille, forcément fréquentés par des enfants en bas âge, cela devient carrément dangereux car un accident est vite arrivé.
Les...