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Bruxelles et Washington affichent le visage d’une entente retrouvée Bush assure aux opinions hostiles que les États-Unis ne sont pas « dangereux »

Le président américain, George W. Bush, a été poussé par une forte hostilité dans les opinions européennes à assurer, à Vienne, que les États-Unis étaient moins dangereux pour la sécurité mondiale que leurs ennemis iranien et nord-coréen. Il est « absurde que les gens pensent que nous sommes plus dangereux que l’Iran », a déclaré M. Bush, manifestement piqué par la question d’un journaliste lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet Union européenne/États-Unis, mercredi dans la capitale autrichienne. La surprenante déclaration de M. Bush a de quoi conforter les experts politiques quand ils observent que les opinions, dans de nombreux pays, sont encore loin d’avoir oublié les déchirures causées par la guerre en Irak, alors que leurs dirigeants s’emploient à réparer les dégâts. « Il est grotesque de dire que l’Amérique est une menace pour la paix dans le monde par rapport à la Corée du Nord, l’Iran ou d’autres pays », a renchéri le chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, dont le pays achève d’assurer la présidence tournante de l’UE. M. Bush et ses hôtes ont affiché le visage d’une entente recouvrée qui n’empêche pas de se parler franchement. M. Schüssel et la déclaration finale du sommet ont ainsi mis en exergue les nombreux exemples de coopération stratégique au cours des derniers mois, dans la crise nucléaire iranienne, le conflit israélo-palestinien, les événements au Liban et au Bélarus, la guerre civile au Soudan... La déclaration finale annonce un renforcement de la coopération dans de nombreux domaines. M. Bush, conscient de la nécessité d’une relation forte avec l’allié européen, s’est employé au cours des derniers mois à renouer les liens. « Le passé est le passé », a-t-il dit mercredi. Au nom du franc-parler, M. Bush et les Européens ont discuté de Guantanamo et d’autres sujets qui pourraient fâcher, comme les désaccords sur la libéralisation des échanges commerciaux internationaux et l’exigence de visas pour les ressortissants de certains pays de l’UE. Sans citer Guantanamo, Américains et Européens ont pris l’engagement dans leur déclaration finale de « s’assurer que les mesures prises pour combattre le terrorisme (étaient) en parfaite conformité avec (leurs) obligations internationales », le droit international et le respect des droits de l’homme. Pour autant, M. Bush n’a fait aucune promesse quant à la fermeture de Guantanamo. Mais il a gratifié ses interlocuteurs du discours convenu, invoquant de nouveau les attentats du 11/9 et sa détermination à faire la « guerre » au terrorisme. Il a aussi décrit les États-Unis comme un pays compatissant qui n’avait jamais dépensé autant d’argent dans la lutte contre le sida en Afrique. M. Schüssel a reconnu que les attentats du 11/9 avaient été un « choc ». Mais il a refusé qu’ils justifient tout : « Nous ne pouvons remporter la victoire dans le combat contre le terrorisme que si nous ne minons pas nos valeurs communes. Renoncer à nos valeurs ne peut jamais apporter la victoire, une victoire crédible sur les terroristes. »
Le président américain, George W. Bush, a été poussé par une forte hostilité dans les opinions européennes à assurer, à Vienne, que les États-Unis étaient moins dangereux pour la sécurité mondiale que leurs ennemis iranien et nord-coréen. Il est « absurde que les gens pensent que nous sommes plus dangereux que l’Iran », a déclaré M. Bush, manifestement piqué par la...