Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Pentagone juge qu’un tir de missile par la Corée du Nord serait une « provocation » Le Japon hausse le ton et menace Pyongyang d’une riposte « vigoureuse »

Le Japon a lancé hier une nouvelle mise en garde, la troisième en 48 heures, contre un éventuel tir de missile balistique nord-coréen, menaçant le régime communiste de Pyongyang d’une riposte « vigoureuse » en liaison avec son allié américain. «J’espère encore que la Corée du Nord ne fera rien de tel. Mais si elle ne nous écoute pas, si elle tire un missile, le Japon n’aura pas d’autre choix que de mettre en œuvre une riposte vigoureuse en liaison avec les États-Unis », a déclaré le Premier ministre Junichiro Koizumi au cours d’une conférence de presse clôturant la session parlementaire. M. Koizumi s’est toutefois refusé à spécifier quelle initiative il envisageait de prendre. Il s’est contenté de préciser qu’il avait « reçu des informations selon lesquelles la Corée du Nord a fait des préparatifs en vue de procéder à un tir de missile ». Pour sa part, le numéro deux du gouvernement japonais, Shinzo Abe, a de nouveau brandi la menace de sanctions économiques, la seule véritable arme dont dispose Tokyo. Le Japon a par ailleurs averti qu’il saisirait « immédiatement » le Conseil de sécurité des Nations unies pour imposer des sanctions en cas de tir. De son côté, l’ambassadeur des États-Unis au Japon, Thomas Schieffer, a indiqué que son pays pourrait étudier de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord en cas de tir balistique. Un essai balistique nord-coréen serait « un problème très, très grave » susceptible d’être porté devant le Conseil de sécurité des Nations unies, a estimé M. Schieffer, cité par un porte-parole de l’ambassade des États-Unis. En outre, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a estimé qu’un éventuel tir d’essai par la Corée du Nord serait une « affaire très grave », qui est examinée avec le plus grand sérieux. Le Pentagone a jugé qu’un tir de missile de longue portée par la Corée du Nord serait une « provocation ». Le porte-parole du Pentagone a délibérément utilisé le terme de « tir » plutôt que celui de « test » pour décrire les préparatifs de la Corée du Nord et a estimé que les intentions de Pyongyang n’étaient pas claires. L’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, John Bolton, a indiqué hier qu’il consultait ses partenaires du Conseil de sécurité sur les mesures éventuelles à prendre au cas où la Corée du Nord procéderait au tir du missile. « À l’évidence, notre première préférence serait que les Nord-Coréens ne procèdent pas au tir de missile. Nous leur avons dit cela clairement », a-t-il précisé. « S’ils le font, nous aimerions savoir ce qu’il y a dans la tête du missile », a-t-il ajouté, qualifiant les consultations en cours de « préliminaires ». Plusieurs responsables japonais et américains ont fait récemment état de préparatifs de Pyongyang pour procéder à un tir de missile balistique à longue portée Taepondong-2 (d’une portée estimée de 3 500 à 6 000 kilomètres). Selon le New York Times, des responsables américains s’appuyant sur des images satellites ont conclu que les Nord-Coréens avaient terminé le ravitaillement en carburant d’un missile Taepodong-2, ce qui confirmerait l’imminence d’un test. Toutefois, aucune information n’a filtré sur un éventuel test nord-coréen. Cherchant peut-être à augmenter la pression, la presse nord-coréenne a seulement rappelé et salué le premier tir d’essai de missile balistique que Pyongyang avait effectué en août 1998. Il y a huit ans, la Corée du Nord avait déclenché une crise internationale en tirant un missile à longue portée Taepodong-1 (pouvant parcourir jusqu’à 2 000 kilomètres), qui avait survolé le Japon avant de s’abîmer dans l’océan Pacifique.
Le Japon a lancé hier une nouvelle mise en garde, la troisième en 48 heures, contre un éventuel tir de missile balistique nord-coréen, menaçant le régime communiste de Pyongyang d’une riposte « vigoureuse » en liaison avec son allié américain.
«J’espère encore que la Corée du Nord ne fera rien de tel. Mais si elle ne nous écoute pas, si elle tire un missile, le Japon...