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Nucléaire - Téhéran qualifie les propositions occidentales de « très positives » L’offre des « Grands » fait miroiter des avantages à l’Iran

Les grandes puissances ont préféré renoncer à évoquer des sanctions dans leur récente offre à Téhéran, préférant insister sur les avantages que recevrait l’Iran s’il suspendait l’enrichissement d’uranium, apprend-on de sources diplomatiques en marge de la réunion de l’AIEA à Vienne. Le texte confidentiel, remis à l’Iran le 6 juin par Javier Solana, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, stipule que l’Iran devra observer un moratoire sur ses activités d’enrichissement jusqu’à ce que son programme nucléaire se soit avéré strictement pacifique, selon une copie de cette proposition dont l’AFP a eu connaissance mardi soir. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a qualifié hier à Madrid cette offre de « très positive », précisant que Téhéran était « en train de (l’)examiner très sérieusement ». Le texte élaboré par l’Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie n’est pas assorti de menaces de sanctions, contrairement à un projet antérieur. « Nous leur avons seulement remis la partie positive du texte, l’idée étant qu’il ne fallait pas donner de prétexte à Téhéran pour rejeter notre proposition », a indiqué un diplomate occidental proche de l’AIEA. Cependant, le 1er juin à Vienne, la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, avait indiqué, dans une déclaration rédigée avec ses collègues des cinq autres puissances, qu’en cas de refus « d’autres mesures devraient être prises » par le Conseil de sécurité des Nations unies. Cet organisme a le pouvoir d’imposer des sanctions, mais Pékin et Moscou sont réticents. Mme Beckett avait précisé que l’Occident suspendrait son action devant le Conseil si Téhéran acceptait de se plier à ce moratoire. Les détails du texte n’avaient pas été alors révélés. Les principaux points de l’offre Une version préliminaire de la proposition, qui avait été communiquée à l’AFP, énumérait une série de sanctions pouvant être mises en œuvre si l’Iran refusait de s’engager dans des pourparlers sur son programme nucléaire. L’offre vue mardi par l’AFP propose « un nouveau départ dans les négociations d’un accord complet entre l’Iran et l’UE-3, avec le soutien de la Chine, de la Russie et des États-Unis et d’autres membres de la communauté internationale ». Le texte offre notamment de « soutenir activement la construction de nouveaux réacteurs à eau légère » en Iran et de garantir à ce pays l’accès à un stock de combustible. La proposition commune prévoit également une levée des restrictions américaines à l’exportation vers l’Iran en matière d’aviation civile et de technologies de télécommunications, ainsi qu’un accès plus facile « aux produits agricoles, technologies et équipements agricoles américains et européens ». Le texte pose toutefois comme condition un moratoire sur l’enrichissement jusqu’à ce que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirme que « toutes les questions et tous les motifs d’inquiétude non résolus évoqués par l’AIEA, y compris les activités qui pourraient avoir une dimension nucléaire militaire, ont été résolus ». Cette procédure peut prendre des années, voire des décennies, selon les experts.

Les grandes puissances ont préféré renoncer à évoquer des sanctions dans leur récente offre à Téhéran, préférant insister sur les avantages que recevrait l’Iran s’il suspendait l’enrichissement d’uranium, apprend-on de sources diplomatiques en marge de la réunion de l’AIEA à Vienne.
Le texte confidentiel, remis à l’Iran le 6 juin par Javier Solana, haut...