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P-O - Les trois quarts des Palestiniens seraient favorables au « plan des détenus » Le Hamas et le Fateh appellent au calme après une médiation égyptienne

Alors que le président de l’Autorité palestinienne annonçait qu’il fixerait dans « un ou deux jours » la date d’un référendum sur un document d’entente nationale, le Hamas et le Fateh ont lancé hier des appels au calme pour que la crise ne dégénère pas. «Après la fin des dix jours de dialogue, nous travaillons sur un décret (convoquant un référendum) et il nous faut un peu de temps pour l’achever. Cela sera annoncé en temps opportun, dans un ou deux jours », a déclaré Mahmoud Abbas à la presse à l’issue d’un entretien avec le secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient, David Welch. Le porte-parole de la présidence de l’Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a pour sa part affirmé que M. Abbas annoncerait la date du référendum « probablement samedi ». Le référendum portera sur un « document d’entente nationale » élaboré par des cadres de différents groupes palestiniens détenus par Israël et prévoyant la fin des attentats en Israël et une reconnaissance implicite de l’État juif, ce que le mouvement islamiste Hamas rejette. M. Abbas a décidé d’organiser cette consultation sans précédent après l’échec de dix jours de « dialogue national » entre les différentes factions, notamment son parti, le Fateh, et le Hamas, à la tête du gouvernement, sur une plate-forme politique commune. Selon des sondages, les trois quarts des Palestiniens seraient favorables au « plan des détenus ». Le Hamas et le Jihad islamique ont toutefois réaffirmé hier qu’ils étaient opposés à la tenue d’un référendum, tout en s’abstenant d’appeler au boycott du scrutin. « Nous refusons le référendum (...). Il a pour but de nous imposer des concessions et une reconnaissance d’Israël. C’est un plan pour faire chuter le gouvernement », a affirmé le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, lors d’une conférence de presse commune à Gaza avec un dirigeant du groupe armé radical Jihad islamique, Khaled al-Batch. Dans un communiqué commun, signé également du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), ils ont aussi appelé à la « nécessité de poursuivre le dialogue ». Nombre de Palestiniens craignent que ce bras de fer politique ne dégénère en bataille de rue entre le Fateh de Abbas et le Hamas, mais les deux mouvements ont lancé hier un appel au calme à leurs troupes à la suite d’une médiation égyptienne à Gaza. Le Premier ministre, Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas, a ainsi exclu que les heurts, qui se sont multipliés ces derniers jours entre activistes du Hamas et du Fateh, puissent dégénérer en guerre civile. « Nous voulons préserver le sang des Palestiniens, nous voulons renforcer l’unité nationale, nous voulons sortir du piège tendu aux Palestiniens pour les pousser à l’affrontement », a dit M. Haniyeh, lors d’une visite dans une école de Gaza. Mais, a-t-il ajouté, « les Palestiniens ne se battront pas. Il n’y aura pas de guerre civile (...). Le sang des Palestiniens est une ligne rouge qui ne doit pas être franchie ». Ses déclarations interviennent au lendemain d’une attaque aux obus de mortier qui a fait six blessés contre le QG à Gaza de la sécurité préventive, fidèle au Fateh. De hauts responsables de sécurité ont immédiatement accusé le Hamas. Hier matin encore, un militant armé du Hamas a été grièvement blessé au cours d’un échange de tirs avec des combattants du Fateh à Gaza, a-t-on appris de source médicale. M. Haniyeh a en outre rencontré hier des responsables de la sécurité préventive, dont les membres sont à couteaux tirés avec une force paramilitaire du Hamas déployée le 17 mai dans la bande de Gaza. À l’issue de cette réunion, le porte-parole du gouvernement a annoncé le prochain « repositionnement » de cette force. « Le Premier ministre a donné ordre au ministre de l’Intérieur Saïd Siam de repositionner la force. Ses hommes seront postés dans des lieux loin des grandes rues et de la vue des Palestiniens », a affirmé Ghazi Hamad. La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a, de son côté, affirmé hier que l’impasse politique chez les Palestiniens était « une affaire interne » lors d’un entretien avec David Welch. Sur le plan diplomatique, le président turc Ahmet Necdet Sezer a entamé une visite d’État en Israël, où il a été reçu par son homologue Moshe Katzav. Il doit se rendre aujourd’hui à Ramallah pour des entretiens avec M. Abbas.
Alors que le président de l’Autorité palestinienne annonçait qu’il fixerait dans « un ou deux jours » la date d’un référendum sur un document d’entente nationale, le Hamas et le Fateh ont lancé hier des appels au calme pour que la crise ne dégénère pas.
«Après la fin des dix jours de dialogue, nous travaillons sur un décret (convoquant un référendum) et il nous...