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Actualités - CHRONOLOGIE

PERFORMANCE Des œuvres picturales réalisées sur place, par une dizaine d’artistes, au Kulturzentrum Peinture en direct sur fond de «Carmina Burana»

Montrer le processus créatif des artistes. C’est ce qu’ont tenté de faire la galerie Chahine et le Kulturzentrum en rassemblant, le temps d’une soirée, dans les locaux de l’école libano-allemande à Jounieh, une dizaine de peintres autour d’un thème musical fédérateur : le Carmina Burana de Carl Orff. Le but de cette réunion est que chacun des artistes présents élabore, en un peu plus d’une heure, une toile inspirée de ces pièces musicales. Pour voir ensuite et comparer la sensibilité créatrice de chaque participant. C’est donc sur les incantations barbares – et même assourdissantes, tellement le volume était élevé ! – de O Fortuna que les artistes ont travaillé. Les uns laissant courir leur pinceau sur la toile avec fougue, rapidité et force, les autres s’isolant mentalement dans cette forteresse de rythmes d’une vigueur exceptionnelle. Résultat ? Des pièces d’inégale facture et qui ont globalement déçu les spectateurs par leur manque de cohésion avec le thème musical. En effet, mis à part Lotti Adaïmi qui s’est complètement laissée happer par la musique, au point d’élaborer deux peintures spontanées évoquant avec force les tourbillons de la vie et du destin, Fadwa Zbib, qui a retranscrit en flambées de couleurs ardentes la puissance des rythmes incantatoires et, dans une moindre mesure, Samantha Houayek (coups de pinceaux concentriques) et Georges Mattar (abstraction sur le thème de « la divinité et du peuple »), les autres peintres ont réalisé des œuvres qui ne touchent ni de près ni de loin à Carmina Burana. Certains affirmant ne pas avoir d’affinité avec ce genre musical, comme Jacqueline Jabre, par exemple, qui, informée trop tard, a préféré «montrer la calligraphie dans le dessin » en s’adonnant à sa peinture de méditation : d’élégants tracés de roseaux et de bambous à l’encre sur papier de riz. Il est à déplorer que dans cette performance artistique d’esprit très convivial, certains participants aient trouvé moyen d’installer sur leur chevalet une œuvre largement entamée au lieu et place de la toile vierge. Et qu’au lieu de réaliser sur place leur tableau, ils n’y aient apporté que des retouches ! Reste que si l’initiative de ce travail collectif est à saluer, elle aurait sans doute porté plus de fruits si elle s’était adressée aux jeunes spectateurs et écoliers. Donc si elle avait eu lieu en cours de journée. C’est d’ailleurs la principale remarque faite par le critique d’art, César Nammour, qui, a l’issue de la soirée, a commenté rapidement les œuvres réalisées. Z. Z.
Montrer le processus créatif des artistes. C’est ce qu’ont tenté de faire la galerie Chahine et le Kulturzentrum en rassemblant, le temps d’une soirée, dans les locaux de l’école libano-allemande à Jounieh, une dizaine de peintres autour d’un thème musical fédérateur : le Carmina Burana de Carl Orff.
Le but de cette réunion est que chacun des artistes présents...