Les électeurs russophones d’Israël s’estiment trahis par Olmert

Faute d’être représentés dans le gouvernement de coalition du Premier ministre Ehud Olmert, les électeurs de l’importante communauté israélienne originaire de l’ex-URSS s’estiment trahis. Lors des élections législatives du 28 mars, les quelque 1,1 million de juifs immigrés de l’ex-Urss au cours des 15 dernières années ont été très courtisés car ils représentent un cinquième des 120 sièges du Parlement. « Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux se sentent floués par ce scrutin (...) Ils se positionnent dans l’opposition », indique Zeev Khanin, de l’Université Bar Ilan de Tel-Aviv. Ils reprochent en particulier avec amertume à M. Olmert d’avoir failli à sa promesse en ne retenant pas Marina Solodkin, née en Russie, pour le portefeuille de l’Intégration des nouveaux immigrants qu’il a préféré octroyer à Zeev Boïm. « Le fait que les immigrants ne soient pas représentés dans ce cabinet très large est une erreur, qui peut être une cause future d’instabilité », affirme ainsi Mme Solodkin. Par ailleurs, la Knesset, le Parlement israélien, a repoussé hier la première motion de censure contre le nouveau gouvernement du Premier ministre Ehud Olmert déposée par une formation d’opposition. La motion de censure du parti d’extrême droite Israël Beiteinou (11 sièges) contre les retraits partiels unilatéraux envisagés par M. Olmert en Cisjordanie a été repoussée par 50 voix contre 28 et 12 abstentions.