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Italie - La gauche vote blanc pour préserver les chances de son candidat Le Parlement a commencé à élire le nouveau chef de l’État

Le Parlement italien a commencé hier après-midi à élire le nouveau président de la République dans un climat d’incertitude, après l’annonce surprise de la coalition de gauche d’un vote blanc de ses élus pour préserver les chances de son candidat. Le sénateur à vie et ancien dirigeant communiste Giorgio Napolitano, 80 ans, a été choisi dimanche soir par l’Union de la gauche après le veto opposé par la droite à son premier candidat, Massimo D’Alema, président du parti des Démocrates de gauche, un mouvement issu du Parti communiste italien. Mais la droite a rejeté hier cette nouvelle candidature et a décidé peu avant l’ouverture du scrutin de voter en bloc pour Gianni Letta, l’éminence grise de Silvio Berlusconi. La décision de la gauche de voter blanc au premier tour de scrutin a surpris. Romano Prodi l’a justifiée comme un « signal d’ouverture » vers la droite. Cette décision « aidera à tenir ouvert le dialogue avec la droite » et permettra « d’éviter que Napolitano ne soit considéré comme le candidat d’une seule partie », a pour sa part déclaré Oliviero Diliberto, secrétaire des communistes du PDCI. « Ils ont peut-être eu peur que Gianni Letta soit élu dès le premier tour », a ironisé Ignazio La Russa, chef des députés du parti de droite Alliance nationale. « Soyons plus sérieux. Deux tours sont prévus demain (aujourd’hui mardi) et nous ne désespérons pas de trouver un consensus sur un candidat », a-t-il ajouté. La droite a proposé dimanche à la gauche quatre noms de personnalités considérées comme consensuelles : les anciens chefs de gouvernement de gauche, Giuliano Amato et Lamberto Dini, le nouveau président du Sénat, Franco Marini, et l’ancien commissaire européen Mario Monti, proche du centre-droit. 1 010 grands électeurs – 630 députés, 315 sénateurs, 7 sénateurs à vie et 58 représentants des 20 régions – sont appelés à désigner un successeur au président Carlo Azeglio Ciampi, 85 ans. Pour être élus, les candidats doivent obtenir 674 voix, soit les deux tiers des suffrages. Cette règle vaudra également pour le second et le troisième tour de scrutin. Le premier tour s’est clôturé hier sans résultats. À partir du quatrième tour, demain, la majorité absolue sera requise et le nouveau président de la République pourra ainsi être élu avec 506 voix. La coalition de Romano Prodi pourrait ainsi faire élire sans problème au quatrième tour son candidat, car elle compte sur 541 élus contre 460 pour la coalition de Silvio Berlusconi. Carlo Azeglio Ciampi, qui a renoncé à briguer un nouveau mandat, avait été élu au premier tour en 1999 avec 707 voix sur 990. Son prédécesseur, Oscar Luigi Scalfaro, avait, lui, eu besoin de 16 tours, mais le record revient à Giovanni Leone, élu en 1971 après 23 tours de scrutin.

Le Parlement italien a commencé hier après-midi à élire le nouveau président de la République dans un climat d’incertitude, après l’annonce surprise de la coalition de gauche d’un vote blanc de ses élus pour préserver les chances de son candidat. Le sénateur à vie et ancien dirigeant communiste Giorgio Napolitano, 80 ans, a été choisi dimanche soir par l’Union de...