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Nouvelles manifestations prévues aujourd’hui à Katmandou Le roi du Népal accepte de rétablir le Parlement

Le roi Gyanendra du Népal a accepté dans une proclamation télévisée hier soir de rétablir le Parlement dissous en 2002, après 19 jours de manifestations dans la capitale, Katmandou, et à la veille d’un nouveau rassemblement massif pour le rétablissement de la démocratie. « Nous déclarons le rétablissement de la Chambre des représentants », a dit le roi, confronté depuis le 6 avril à une grève générale et à des manifestations presque quotidiennes de l’opposition qui exige le retour au multipartisme. Le roi Gyanendra a pris les pleins pouvoirs et instauré l’état d’urgence après avoir limogé le gouvernement en février 2005, l’accusant d’être corrompu et de n’avoir pas su mettre un terme à 10 ans de guérilla maoïste. Le rétablissement du Parlement, au centre des revendications de l’opposition, prendra effet vendredi, a-t-il dit, paraissant nerveux. « Nous appelons l’alliance des 7 partis (de l’opposition) à assumer la responsabilité de mettre la nation sur le chemin de l’unité nationale et de la prospérité, tout en assurant le maintien de la paix et une démocratie multipartite », a déclaré le roi. Le parti du Premier ministre Sher Bahadur Deuba limogé en février 2005 a salué l’annonce faite par le roi. « C’est positif. Désormais, la responsabilité du Parlement rétabli et des partis politiques est d’amener les maoïstes à la démocratie et à la paix », a dit un porte-parole du parti du Congrès népalais. Dans la nuit de dimanche à hier, la rébellion maoïste a lancé une attaque à une centaine de kilomètres de la capitale. Cinq rebelles et un soldat ont été tués lors de cet assaut qui visait un centre de télécommunications et un poste de police dans la localité de Chautara. À Katmandou, les autorités ont reconduit le couvre-feu pour la journée d’hier, avec autorisation pour les forces de l’ordre de tirer à vue sur les contrevenants. Une quinzaine de manifestants ont été blessés lors d’un rassemblement de 2 000 personnes aux abords du nord-est de la capitale. Face à l’aggravation de la situation, l’ambassade des États-Unis a ordonné aux familles de ses diplomates ainsi qu’au personnel non essentiel de quitter le pays « dès que possible ». À Genève, le rapporteur de l’ONU sur les exécutions sommaires, Philip Alston, a mis en garde les autorités népalaises contre le risque de crimes contre l’humanité. Confronté à la plus grave crise de son règne, le monarque avait annoncé vendredi dernier la tenue d’élections et proposé à l’opposition de désigner une personnalité pour le poste de Premier ministre. Mais l’alliance a rejeté son offre, jugée tardive et insuffisante. Dans une lettre rendue publique hier par la Commission asiatique pour les droits de l’homme, 18 opposants détenus dans un camp militaire à l’est de Katmandou ont accusé la communauté internationale d’avoir retardé le retour de la démocratie au Népal en soutenant l’initiative du roi.

Le roi Gyanendra du Népal a accepté dans une proclamation télévisée hier soir de rétablir le Parlement dissous en 2002, après 19 jours de manifestations dans la capitale, Katmandou, et à la veille d’un nouveau rassemblement massif pour le rétablissement de la démocratie. « Nous déclarons le rétablissement de la Chambre des représentants », a dit le roi, confronté...