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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth trébuche à une semaine de la reprise du dialogue national

La Bourse de Beyrouth a connu encore la semaine dernière, qui a été écourtée d’une séance pour le vendredi saint chez les communautés orthodoxes, une nouvelle baisse. Les craintes liées à l’issue de la réunion cruciale du dialogue national, qui reprendra ses travaux vendredi prochain avec à son ordre du jour deux sujets trop controversés, à savoir le sort du président de la République et le désarmement du Hezbollah, semblent expliquer cette nouvelle désaffection pour les placements en actifs libanais. Ce sentiment n’a pas pu être dissipé par l’optimisme manifesté par certains opérateurs à la lumière des entretiens qu’avait eus, mercredi dernier, le chef du gouvernement Fouad Siniora avec le président américain George W. Bush qui a exprimé sa confiance de voir Beyrouth recouvrer aussitôt sa place comme centre financier. Il en est de même des conjectures selon lesquelles des efforts étaient déployés au double niveau arabe et international pour assurer le succès de la prochaine conférence d’aide au Liban (Beyrouth I) et qui n’ont pas pu faire sortir le marché de son marasme. C’est dans ce contexte que la Bourse de Beyrouth a achevé la semaine, jeudi dernier, dans la prudence et l’expectative. Et si les opérateurs n’ont pas été unanimes à la baisse des actions A de Solidere qui se sont maintenues à 21,84 $, ils ont, au contraire, exercé quelques pressions sur les actions B de cette société, les ramenant de 22,01 $ à 21,73 $ (-1,27 %), pour un total d’échanges portant sur 433 256 actions des deux catégories d’une valeur de 9 453 587 $, soit 74,08 % de l’ensemble de la cote. Quant aux valeurs bancaires, qui ont représenté 24,66 % de l’ensemble du marché cette semaine avec 600 192 titres négociés d’une valeur de 3 147 443 $, elles ont été majoritairement orientées vers le bas. À l’exception donc de la hausse des actions prioritaires de la Banque Byblos de 2,60 $ à 2,67 $ (+2,69 %) et préférentielles de la Bank of Beirut de 25 $ à 25,25 $ (+1 %), le restant de ce secteur a essuyé de lourdes pertes. C’est ainsi que les actions préférentielles de la Banque Byblos ont reculé de 108 $ à 104 $ (-3,70 %) ainsi que les actions ordinaires de cette même banque de 2,71 $ à 2,70 $ (-0,37 %) et celles de la Bank of Beirut de 13,20 $ à 12,96 $ (-1,82 %). Il en est de même des certificats GDR des banques Blom et Audi qui ont fléchi de 80,85 $ à 78,90 $ (-2,41 %) et de 70 $ à 69,10 $ (-1,29 %) respectivement. Par ailleurs, le cimentier Holcim a abandonné 3,57 % à 2,43 $ contre 2,52 $ l’action ainsi que les parts du Beirut Golden Income, sur le Junior Market, qui ont cédé 0,19 % à 105 500 LL contre 105 700 LL. Cela étant, l’indice Blom des valeurs libanaises a reperdu cette semaine 0,76 % en retombant de 1 575,11 points à la fin de la semaine se terminant au jeudi 13 avril à 1 563,06 points jeudi dernier. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans des transactions relativement minces avec au total 1 077 221 titres négociés cette semaine d’une valeur de 12 761 608 $ contre 543 348 titres d’une valeur de 10 553 230 $ la semaine dernière. Les Bourses européennes ont terminé la semaine hier en nouvelle hausse pour se rapprocher de leurs plus hauts niveaux depuis février 2001. Elles ont été portées notamment par les valeurs liées au pétrole, dans un contexte de prix toujours élevés du baril. À cet égard, les boursiers ont estimé que la hausse des prix du brut ne devrait pas avoir d’impact négatif sur les sociétés consommatrices d’énergie, estimant que les économies occidentales seraient en mesure d’y résister. De plus, la publication de résultats trimestriels de plusieurs sociétés globalement bons a également agi dans le sens de la hausse. La tendance était, au contraire, partagée à la Bourse de New York comme la veille, Wall Street évoluant en hausse tandis que la Bourse électronique Nasdaq perdait davantage du terrain. Les sociétés du secteur industriel ont été à nouveau recherchées après les résultats rassurants de General Motors, 3M, Schlumberger… pendant que le renchérissement du pétrole rendait les actions du secteur très attrayantes. Pourtant, les perspectives incertaines de croissance des groupes informatiques continuaient de peser sur leur tendance. Enfin, l’expiration d’options hier a augmenté la volatilité du marché boursier. L’euro soutenu par la diversification des réserves suédoises Sur les marchés des changes, le dollar s’est retrouvé hier sous pression, la banque centrale de Suède (Riksbank) ayant annoncé avoir procédé à une diversification de ses réserves au détriment du billet vert. À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés d’apprendre de la Riksbank que la part de l’euro grimpait à 50 % contre 37 % précédemment et celle du dollar reculait à 20 % contre 37 %. Cette décision est d’autant plus intéressante qu’elle n’est pas le fait d’une banque centrale asiatique ou moyen-orientale. De ce fait, elle n’a pas tardé à profiter à l’euro qui, après être retombé jusqu’à 1,2275 $, est parvenu à repasser le seuil de 1,23 $, jusqu’à 1,2360 $, avant d’achever la semaine à 1,2345 $, recouvrant ainsi une grande partie du terrain qu’il avait perdu la veille. Élie KAHWAGI
La Bourse de Beyrouth a connu encore la semaine dernière, qui a été écourtée d’une séance pour le vendredi saint chez les communautés orthodoxes, une nouvelle baisse. Les craintes liées à l’issue de la réunion cruciale du dialogue national, qui reprendra ses travaux vendredi prochain avec à son ordre du jour deux sujets trop controversés, à savoir le sort du président...