Assainissement des eaux usées : 389 millions de dollars déjà dépensés et le littoral toujours pollué

Les contrats et les études conclus par le CDR dans le domaine de l’assainissement des eaux usées s’élèvent à 389 millions de dollars. Le plan du gouvernement dans ce secteur est basé sur deux points principaux : l’engagement à respecter le traité pour la protection du littoral méditerranéen contre la pollution et la protection des ressources hydrauliques de la pollution. Ce qui sous-entend le traitement des eaux usées dans toutes les régions du pays. Le CDR a déjà réalisé dans ce domaine un projet de réhabilitation urgente des réseaux d’assainissement dans diverses régions, d’une valeur de 24 millions de dollars, et un autre projet de collecteur côtier des eaux usées de Beyrouth qui vise à protéger le littoral s’étendant du Metn à Aley, comme il a construit la station de prétraitement des eaux usées à Ghadir, opérationnelle depuis novembre 1997, et exécuté un projet d’entretien et de développement des réseaux d’eaux usées et des eaux de pluie dans les villes principales. Plusieurs autres projets sont en cours. Le premier est en relation avec la composante sud du collecteur principal des eaux d’assainissement du littoral, qui comprend la construction de deux stations de pompage et l’installation de neuf kilomètres de canalisations. Le coût global de ce projet s’élève à 10,5 millions de dollars. La Banque islamique de développement a assuré le financement du collecteur Carlton-Ghadir, dont les travaux ont débuté en 2001. Le taux actuel de l’exécution des travaux est de 51 %. Un deuxième projet vise à protéger le littoral contre la pollution, dans le cadre de la Convention de Barcelone et de la Déclaration de Gênes. À cet effet, des stations de traitement des eaux usées ont été prévues dans les villes et les agglomérations de plus de 100 000 habitants. En outre, plusieurs projets ont été préparés pour construire des réseaux de collecte des eaux usées et des stations de traitement tout au long du littoral. Nous retiendrons dans ce cadre les projets suivants : • La construction d’une station de traitement et d’un collecteur des eaux usées à Saïda. Les travaux ont débuté en 2001 grâce à un financement de la Banque japonaise pour la coopération internationale. Le budget est de 9,5 millions de dollars et son exécution est achevée à 52 %. • Des contrats ont été signés pour la construction de stations de traitement à Chekka (10,11 millions d’euros), à Batroun (7,6 millions d’euros), à Jbeil (9,4 millions d’euros), tout au long du littoral du Chouf (14,4 millions d’euros) et à Nabatiyeh (9 millions d’euros). Ces stations sont financées par le Protocole financier libano-français et les travaux ont débuté en 2002. • Le contrat pour la construction d’une station de traitement des eaux usées à Tripoli, d’une valeur de 76 millions d’euros, financés par la Banque européenne d’investissement, a été approuvé. Le taux d’exécution des travaux est de 7 %. • La première partie des travaux d’infrastructure de la ville de Beyrouth est terminée à 93 %, avec un budget de 15,8 millions de dollars, financés par le Fades. La seconde partie du projet est terminée à 32 % et bénéficiera d’un budget de 11 millions de dollars. • La construction de la ligne pont de Daraya-Wadi Zaini a été attribuée pour deux millions de dollars. Les travaux sont achevés et le projet est en cours de livraison. • La construction de la station de traitement des eaux d’assainissement de Baalbeck, financée par la Banque mondiale, a été achevée en 2002. Alors que la construction de la station des eaux usées de Zahlé, financée par le Protocole libano-italien, devrait avoir débuté en juin dernier. • La réalisation d’une étude en 1994 pour la protection des sources d’eau contre la pollution. En préparation Plusieurs autres projets sont actuellement en cours de préparation. Dans le domaine de la protection du littoral, le CDR recherche un financement pour la station de traitement des eaux usées au Kesrouan auprès de la Banque japonaise pour la coopération internationale, et pour la station d’épuration des eaux usées à Tyr auprès de la Banque européenne d’investissement. Toujours dans ce domaine, le CDR a lancé un appel d’offres pour la construction de la station de traitement des eaux usées à Dora. Une étude de faisabilité a été réalisée pour l’extension de la station de prétraitement de Ghadir, afin d’y inclure des installations de traitement secondaires. Le CDR a déjà assuré 15 millions de dollars du Fonds allemand pour la reconstruction qui couvrent une partie des coûts de cette extension. Il recherche également quelque 35 millions de dollars supplémentaires pour achever les travaux. Le CDR cherche de même un financement pour le projet du traitement des eaux usées au Grand-Beyrouth. Le projet comprend la construction des réseaux d’assainissement pour la collecte et le transport des eaux usées. Par ailleurs, une vingtaine d’autres projets d’assainissement des sources d’eau (sources, rivières, lacs, etc.) dans les régions intérieures ont été identifiés par le ministère de l’Énergie et de l’Eau. Dans ce cadre, une attention particulière est portée au lac Qaraoun dans la Békaaa-Ouest et au fleuve Litani, où le niveau de pollution de l’eau nécessite une intervention urgente. Des appels d’offres ont été lancés fin 2003 pour la construction de stations de traitement et de réseaux à Jeb Jenine et Saghbine (Békaa). Les travaux devaient démarrer dans la seconde moitié de l’année précédente. Ils coûtent près de 27 millions de dollars, financés par la Banque islamique de développement. Enfin, le CDR a attribué un contrat pour la construction de 148 km de réseaux d’assainissement à Baalbeck et ses banlieues. Le coût du projet s’élève à 14 millions de dollars. Le projet devrait être entamé en juin 2005.