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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Soudan dément soutenir la rébellion chez son voisin Les autorités tchadiennes brisent un assaut rebelle sur N’Djamena

Les autorités tchadiennes ont affirmé hier avoir brisé un assaut des rebelles du Front uni pour le changement (FUC) sur la capitale N’Djamena, où le calme est revenu après plusieurs heures d’intenses combats. Le régime a une fois de plus accusé le Soudan voisin de soutenir la rébellion, ce que Khartoum a immédiatement démenti. «Les colonnes de rebelles ont été entièrement détruites (...) la situation est entièrement sous contrôle », a déclaré dans la matinée le président Idriss Deby, interrogé en direct sur Radio-France Internationale. La capitale avait été réveillée à l’aube par d’intenses échanges de tirs, notamment à l’arme lourde, mais en début d’après-midi, la situation était redevenue parfaitement calme. Le ministre de l’Administration territoriale, Mahamat Ali Abdallah, a convoqué en milieu de journée la presse à l’Assemblée nationale, épicentre des combats, pour proclamer la victoire. Une dizaine de rebelles, morts ou blessés, gisaient sur les marches du bâtiment. « Les forces gouvernementales ont fait leur devoir face aux mercenaires téléguidés par les forces de Khartoum, nous avons la maîtrise de la situation », a déclaré le général Abdallah. « On compte des morts par centaines côté rebelles, beaucoup de matériel a été saisi. Des individus ont pénétré pendant la nuit dans la ville (...) mais nos forces les ont pris en tenaille », a-t-il déclaré. Le régime Deby accuse régulièrement le Soudan de soutenir et d’armer les rebelles, ce que Khartoum a une fois de plus démenti hier. Le Conseil de sécurité de l’ONU a entamé des discussions sur le Tchad et pourrait, selon une source diplomatique, adopter une déclaration appelant les deux voisins à respecter les accords de Tripoli du 8 février, par lesquels ils s’étaient interdit d’entretenir sur leurs territoires des rébellions ou de mener des activités hostiles à l’autre. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, s’est d’ailleurs dit « très troublé » et « condamne fermement » toute tentative de prendre le pouvoir par la force. Pendant les combats, N’Djamena était survolée par des hélicoptères ainsi que des chasseurs français Mirage F1. Le représentant en France du FUC, Laona Gong, a accusé l’aviation française d’avoir bombardé hier matin les villes d’Adré et de Moudeïna (près de la frontière avec le Soudan), faisant un nombre indéterminé de victimes civiles. M. Gong, ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, a déploré que la France « n’observe pas la neutralité » et soutienne « aveuglément » le régime Deby. Le ministère français de la Défense a aussitôt démenti ces accusations « sans aucun fondement et sans aucun sérieux », tout en reconnaissant qu’un Mirage français avait tiré mercredi « un coup de semonce » vers une colonne rebelle faisant route en direction de N’Djamena à environ 250 km à l’est de la ville. Il s’agissait d’un « signal politique » pour la sécurité des quelque 1 500 ressortissants français, selon le porte-parole du ministère. Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes ont fui hier la capitale tchadienne N’Djamena, théâtre de combats entre l’armée du président Idriss Deby Itno et des rebelles, pour trouver refuge dans la ville frontalière camerounaise de Kousseri, a-t-on appris auprès du maire.

Les autorités tchadiennes ont affirmé hier avoir brisé un assaut des rebelles du Front uni pour le changement (FUC) sur la capitale N’Djamena, où le calme est revenu après plusieurs heures d’intenses combats. Le régime a une fois de plus accusé le Soudan voisin de soutenir la rébellion, ce que Khartoum a immédiatement démenti.

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