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Actualités - REPORTAGE

ÉLECTRICITÉ - Lignes de haute tension et nouvelles technologies sur la sellette II- Le cri d’alarme des experts : les champs électromagnétiques sont bel et bien nocifs pour la santé

Le passage d’une ligne de haute tension de 220 kilovolts dans plusieurs régions du pays a fait éclater un scandale à Mansourieh (Metn), où devrait se trouver le dernier tronçon non encore relié au réseau, et où la population craint pour sa santé et celle de ses enfants à cause de la proximité des pylônes (voir « L’Orient-Le Jour » du 12 avril). Mais les craintes sont-elles fondées ? Nous avons consacré cette seconde partie du dossier à l’avis des experts informés des dernières recherches en la matière dans le monde, notamment le Dr Salim Adib, épidémiologiste et expert en santé publique, chef du département de santé publique à l’Université Saint-Joseph (USJ), que l’Électricité du Liban (EDL) et les députés de la région avaient chargé de faire une lecture d’un rapport préparé par Électricité de France (EDF), consultante dans le cadre de ce projet, rapport qui avait abouti à la conclusion que le risque de contracter un cancer n’était pas prouvé. Le Dr Adib affirme que les recherches récentes qu’il cite dans son propre rapport démontrent, au contraire, que le risque de leucémie chez les enfants, notamment, est bien réel. À signaler que les représentants d’EDF au Liban n’ont pas accepté de fournir leur commentaire sur cette affaire dans le cadre de ce dossier et que nous n’avons pu joindre le PDG d’EDL pour avoir son point de vue. Actuellement, tout le monde est dans l’attente de l’arbitrage de l’expert qui sera désigné par l’Union européenne à la demande du ministère de l’Énergie et de l’Eau. Les risques sur la santé à long terme de la proximité d’une ligne de haute tension ne sont pas les seuls ni les plus imminents dont il faudrait se préoccuper, car il y a aussi ceux du danger des chocs électriques : c’est en substance ce que nous dit Farid Chaaban, professeur au département de génie électrique de la faculté de génie de l’AUB, qui affirme qu’il est tout bonnement illogique de construire sous une ligne de haute tension ou de la faire passer au-dessus des habitations. Par ailleurs, le Dr Fouad el-Atik, ORL et passionné du sujet des conséquences possibles de l’exposition aux radiations, nous communique sa conviction qu’il faut désormais faire en sorte de réduire cette exposition au maximum au lieu de l’accentuer. Enfin, un autre cas de contestation du passage d’une ligne de haute tension, celui de la plainte portée par l’Institut père Roberts pour enfants sourds-muets contre l’État, pose un autre problème : celui de l’impact du passage du courant sur les appareils médicaux et les implants. Suzanne BAAKLINI Un risque de leucémie pour les enfants exposés, prévient l’épidémiologiste Salim Adib Le Dr Salim Adib, épidémiologiste et expert en santé publique, chef du département de santé publique à l’Université Saint-Joseph (USJ), est l’auteur d’un rapport récent sur l’impact de l’exposition aux champs électromagnétiques sur la santé, dans lequel il a collecté les informations les plus nouvelles sur le sujet, à la demande conjointe des députés de la région et d’EDL, qui l’avaient chargé d’effectuer une lecture du rapport présenté auparavant par EDF et d’étayer sa position par des documents. Il raconte qu’en 1999, il avait déjà travaillé sur le sujet des champs électromagnétiques lorsqu’il était enseignant au Koweït, dans une région nouvellement habitée, mais où se trouvaient au préalable des lignes de haute tension. « Il y avait assez d’informations pour pousser les habitants et l’État, dans ce pays, à s’interroger sur un éventuel danger sur la sécurité publique, dit-il. C’est une question que se posent toutes les autorités intéressées par le bien-être de leur population. » Le Dr Adib souligne que depuis 1979, « il y a des indications que l’exposition aux champs électromagnétiques générés par les lignes de haut voltage, surtout si elle est permanente, entraîne des risques de maladies qui, durant des années, sont restés indéterminés ». « Aujourd’hui, ce qui a été prouvé à travers les études entreprises, c’est le risque de leucémie du type le plus sévère chez les enfants, poursuit-il. Dans mon dossier, il y a des références qui datent des années 2000 à 2006, qui ont accumulé les preuves concernant ce risque. L’association avec les tumeurs de cerveau, les troubles du sommeil et le cancer du sein a, pour sa part, été écartée. Il y a d’autres pistes actuellement explorées, liées notamment à l’hypersensitivité, une sorte d’allergie cutanée aux champs électromagnétiques, ainsi que des troubles, comme la dépression ou la fatigue. » Comment le passage du courant peut-il causer des troubles de santé, quels qu’ils soient ? « Le passage du courant crée une sorte d’aimant géant, explique-t-il. Celui-ci a deux composantes, l’une électrique et l’autre magnétique. La première s’arrête directement au contact d’un objet solide, contrairement à la composante magnétique que rien n’empêche de s’étendre. Ces ondes magnétiques provoquent une restructuration à l’intérieur de la cellule qui peut affecter la façon dont elle se divise. Or, dès qu’il y a un problème de division des cellules, il y a un risque potentiel de cancer. C’est surtout les cellules qui se divisent le plus souvent, comme les cellules sanguines, qui sont le plus aptes à être affectées par ce genre d’exposition. Il y a aussi une possibilité de troubles des sécrétions neurologiques au niveau du cerveau qui peuvent aboutir à différentes situations. Il y a donc des données physiologiques qui nous permettent de dire que les ondes non ionisantes, comme on les appelle, sont capables d’atteindre les tissus humains avec des conséquences néfastes. » Le Dr Adib reconnaît que pendant des années, les preuves de l’impact des champs électromagnétiques n’étaient pas concluantes, ce qui est de moins en moins le cas aujourd’hui. « EDF, qui est la compagnie devant installer ces lignes, a proposé elle-même un rapport d’impact à EDL dont la moitié est issue d’un autre rapport que la compagnie avait effectué pour Hydro-Québec, au Canada, au sujet de l’impact des ondes électromagnétiques sur la sécrétion de mélatonine, révèle-t-il. Or, en ce moment, on sait que cette question ne pose plus de problème. Dans le rapport, il reste une partie consacrée aux résultats d’une expérience au cours de laquelle la compagnie a fait une simulation d’exposition pour mesurer l’ampleur de l’exposition magnétique à l’intérieur des maisons. À partir des niveaux que les experts de la compagnie ont calculés, ils se sont fondés sur une certaine interprétation de textes – qu’ils ont proposés – pour indiquer que cette exposition est inoffensive. » Or, l’expert considère que la plupart des textes sur lesquels se base l’étude d’EDF sont « anciens, antérieurs à 2001 ». Toujours selon lui, « même ces informations soulèvent la possibilité du risque, mais le rapport souligne que, vu que ce risque n’est pas prouvé, il n’existe donc pas ». Le Dr Adib trouve qu’il est « intéressant de constater que dans son rapport, EDF n’a mentionné ni les règles françaises en la matière, ni les niveaux d’exposition permis, ni les zones d’exclusion définies en France ». Il ajoute : « Le texte parle surtout de lignes directrices européennes qui, à y voir de plus près, montrent que les pays d’Europe sont invités à limiter le taux d’exposition à 0,4 microtesla, sachant que le taux dont on parle pour le Metn est cinq fois plus élevé, huit fois pour Kosba et Bohsas. » Interrogé sur les données présentes dans son propre rapport, il affirme qu’elles sont récentes, et que le texte a été remis à EDL ainsi qu’aux députés du Metn. « Ce sont des informations issues de recherches scientifiques effectuées de 2000 à 2006, certaines n’ayant paru que dans la littérature médicale sur Internet et pas encore dans les journaux, puisqu’elles sont très récentes », affirme-t-il. Des conclusions au Japon Ces recherches, selon lui, sont en train d’aboutir à des conclusions certaines, notamment en ce qui concerne la leucémie chez les enfants. « Dans les pays avancés, pendant longtemps, il y avait peu de cas déclarés parce que dans ces pays-là, on évitait d’exposer la population à ce genre de risques, dit-il. Quand des études statistiques sont menées avec très peu de cas, elles ne sont pas dénuées d’erreur. Plus le nombre augmente, plus les résultats sont certains. Mais pour l’épidémiologiste, dès que les chiffres sont en hausse, qu’ils soient significatifs ou pas, il y a déjà un problème qui se pose. Au fur et à mesure que le suivi s’est prolongé, les cas se sont accumulés et il a été possible de faire une analyse. Aujourd’hui, en Grande-Bretagne, on nous affirme qu’il y a un problème, de même qu’en Norvège, et surtout au Japon où il existe des situations très semblables à celle qui va être créée au Metn. » Pourquoi le Japon ? « Dans ce pays, les habitants d’une région donnée se trouvent obligés d’envoyer leurs enfants dans un établissement scolaire proche, explique-t-il. D’où le fait que les enfants ne sortent pas de la région exposée, si elle l’est, durant toute la journée. C’est à cause de cela qu’on a pu démontrer qu’il y a un risque quatre fois plus élevé chez les enfants vivant dans des zones exposées par rapport aux autres. » D’autre part, le Dr Adib se demande pourquoi deux ministères pourtant très concernés par ce débat, ceux de l’Environnement et de la Santé, n’ont pas été consultés dans l’affaire de l’installation de la ligne de haute tension. Qu’en est-il de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ? « Depuis qu’on se rend compte que cette question est problématique, l’OMS a mis au point, dès 2001, un projet international sur les champs électromagnétiques pour arriver à définir des standards internationaux à appliquer dans ce domaine et à évaluer les dangers, révèle-t-il. Or, on ne définit pas de standards pour ce qui est inoffensif. » D’où le fait que, pour lui, il est inacceptable d’installer des lignes ad vitam æternam au milieu de zones habitées, sachant que les preuves de risques se renforcent de jour en jour. « Surtout, fait-il remarquer, qu’il n’y a pas au Liban de processus légal permettant, en cas de déclaration de la maladie chez les enfants, d’entamer des poursuites contre les responsables de cette situation. Si EDF pense vraiment qu’il n’y a pas de risque, qu’on ajoute au moins dans le contrat une clause selon laquelle tout citoyen libanais habitant à une distance de cent mètres autour de ces lignes et dont les enfants auraient contracté des cas de leucémie pourrait entamer une action en justice en France ou au Liban. À ce moment, la compagnie prendra la mesure de la gravité de la situation. » Quel est l’éloignement idéal des pylônes ? « Au Canada, par exemple, les normes sont de 80 mètres, précise le Dr Adib. Les études du Japon portent sur une distance de 100 mètres. Dans d’autres législations, on parle de 50 mètres. Mais il ne s’agit certainement pas de neuf mètres, distance séparant les maisons les plus proches des pylônes à Mansourieh. » Dans l’attente de l’arbitrage de l’expert de l’Union européenne, sur demande du ministère de l’Énergie et de l’Eau, le Dr Adib rappelle que les alternatives existent et qu’il est possible d’enfouir les câbles au niveau des régions problématiques seulement, tout en expropriant les quelques maisons qui restent en dehors de ces zones. L’impact sur les appareils médicaux : l’exemple de l’Institut père Roberts La campagne de contestation menée par les habitants de Mansourieh contre l’installation d’une ligne de haute tension près de leurs domiciles n’est pas vraiment isolée au Liban. Un autre cas s’est présenté quand l’État a voulu faire passer une ligne de haute tension en 2004 au-dessus d’un terrain appartenant à l’Institut père Roberts de Sehaïlé (Kesrouan) pour l’éducation des sourds-muets, tenu par l’Ordre des sœurs basiliennes choueirites. Celles-ci se sont opposées à l’installation du pylône, allant jusqu’à porter plainte contre l’État (une affaire qui n’a toujours pas été tranchée) et refuser les indemnités de plusieurs dizaines de millions de livres qui leur ont été proposées par les autorités. La raison : la santé des jeunes sourds-muets qu’elles ont à leur charge et le risque d’endommagement des appareils auditifs qui leur permettent de faire des progrès, sans compter que ces enfants, dans certains cas, ont subi un implant cochléaire. Afin d’étayer leur contestation contre le passage de la ligne près de leur institut, les sœurs se sont informées quant aux risques de la proximité du champ électromagnétique sur les appareils auditifs et les implants, et ont obtenu des confirmations de ce risque de la part de médecins. L’un d’eux assure que, vu que plusieurs enfants opérés d’implants cochléaires sont placés en éducation continue à l’institut, ils « ne peuvent être exposés d’aucune façon à des champs environnants électriques ou électromagnétiques de forte intensité ». « En effet, poursuit le rapport médical, l’implant comporte un système électromagnétique qui, au contact de ces champs extérieurs, risque d’être endommagé comme il risque d’endommager le nerf cochléaire. » Un autre rapport rédigé par un médecin à la demande des sœurs précise que « selon la littérature médicale, il semble évident qu’il existe un rapport d’effet entre le champ électromagnétique, quelle que soit sa nature, et le fonctionnement normal des dispositifs d’amplification auditive ». Et de poursuivre : « Les publications médicales spécialisées sont d’accord sur le fait que tous les centres hospitaliers ainsi que les centres paramédicaux doivent être à l’abri de toute interférence électromagnétique, aussi minime soit-elle. » Par ailleurs, ces informations sont confirmées par une étude japonaise parue en août 2003 dans le Journal of Medical Systems, évoquée dans le dossier préparé par l’Institut père Roberts et qui précise que « les modifications de voltage et le bruit, ajoutés au courant électrique, pourraient créer des obstacles au fonctionnement des équipements médicaux électroniques ». Farid Chaaban, de l’AUB, redoute « les chocs électriques » Interrogé sur la polémique autour de l’installation de la ligne de haute tension à Mansourieh, Farid Chaaban, professeur au département de génie électrique de la faculté de génie de l’AUB, ne peut s’empêcher de hocher la tête. « C’est un dialogue de sourds », dit-il. En effet, M. Chaaban considère qu’il est erroné de n’insister que sur les risques sur la santé qu’entraînerait l’exposition continue au champ électromagnétique résultant de la proximité des câbles de haute tension, alors que, selon lui, c’est le risque de choc électrique qui est le plus important et le plus certain. « Il existe des normes et des standards sur le voltage, la hauteur des pylônes, etc., explique l’ingénieur. Mais ces normes prennent en compte les risques de chocs. Dans les lois qui régissent le métier d’ingénieur, il est tout bonnement interdit de bâtir dans les zones se trouvant exactement sous les lignes de haute tension. S’interroge-t-on, par exemple, pourquoi il ne faut pas construire de bâtiments sur un pont ? Dans le monde, l’État exproprie de vastes terrains sous ces lignes. Il n’existe pas, selon moi, de normes européennes autorisant la construction de lignes de haute tension au-dessus des zones résidentielles et des écoles. Qu’EDF précise si cela est faisable en France. » Selon l’expert, la responsabilité incombe entièrement à l’État s’il construit ces lignes de haute tension sans avoir exproprié les terrains où se trouvent des constructions antérieures, alors qu’elle incomberait aux habitants s’ils ont construit leurs immeubles après les expropriations. Or, comme nous l’ont indiqué le député Ibrahim Kanaan et les habitants eux-mêmes, les constructions sont antérieures au projet de ligne de haute tension. D’un point de vue technique, M. Chaaban donne quelques précisions pour mieux éclairer le débat en cours. « Le champ électromagnétique provient du courant électrique qui passe dans les câbles, dit-il. C’est le passage du courant qui pose problème, et non le voltage en soi. En effet, plus le voltage est élevé, moins le champ électromagnétique est important. » Considérant que c’est aux médecins d’établir s’il y a un risque sanitaire lié au champ électromagnétique, il rappelle cependant que les riverains sont exposés à une gêne continue due au bruit incessant causé par le frottement des câbles. Sans compter la pollution visuelle. Enfin, M. Chaaban estime que les câbles souterrains, même si leur installation est plus coûteuse, régleraient sans doute le problème, ajoutant qu’il existe plusieurs autres solutions techniques pouvant être envisagées. Un impératif pour le Dr Fouad el-Atik: diminuer l’exposition aux radiations émises par les appareillages modernes Le Dr Fouad el-Atik est oto-rhino-laryngologiste depuis de nombreuses années, mais c’est par passion qu’il a décidé d’amasser des connaissances sur les risques qu’encourent les êtres humains du fait de l’exposition prolongée aux radiations. En 2002, il publie son livre, Téléphonie mobile et santé, mais il considère que le danger représenté par la proximité de lignes de haute tension est bien plus important. Il affirme avoir écrit ce livre parce qu’ « on utilise de nos jours toutes sortes d’appareils sources de radiations électromagnétiques, sans s’informer réellement sur leur réalité scientifique ». Il explique que « la Terre est un aimant à deux pôles et produit une micropulsion constante évaluée à 10 megahertz ». Cela implique, poursuit-il, que « nos fonctions cérébrales sont en parfaite synergie avec ces micropulsions ». Or, avec toutes les technologies modernes, « nous baignons dans une atmosphère électromagnétique qui dépasse de loin ces 10 megahertz », d’où le fait que, selon lui, « il faut tendre à diminuer les radiations électromagnétiques autant que possible, et non le contraire », admettant cependant qu’il est souvent difficile à la société moderne d’accepter de pareilles contraintes. La principale source d’informations pour le Dr Atik est la Société protectrice contre les ondes non ionisantes, dont le président, James Steward, est à la tête d’un comité de savants britanniques et d’autres nationalités, et qui est basée en Grande-Bretagne. « Dans ce pays, on a édicté des lois conformément aux recherches de ce comité, mais, malheureusement, ses recherches ne sont pas encore connues dans les pays en voie de développement », dit-il. Selon le Dr Atik, ces recherches démontrent le fait très inquiétant que les enfants, jusqu’à 14 ans, sont plus touchés par l’exposition au champ électromagnétique parce que leurs cellules sont en pleine croissance. « À cet âge-là, la cellule contient plus d’oxyde de fer qui favorise la multiplication et la croissance, dit-il. Or, l’oxyde de fer agit comme un aimant. Il faut savoir que jusqu’à l’âge de 5 ans, les cellules de l’enfant ont la faculté d’absorber deux fois plus que l’adulte. Mais entre 5 et 14 ans, cette proportion s’élève à 60 fois. Sans compter que l’effet est cumulatif. » Le Dr Atik précise cependant que les personnes ne sont pas toutes affectées de la même façon par une telle exposition, et qu’il y a des facteurs déterminants comme l’hérédité, l’âge, la sensibilité personnelle, la composition chimique et biochimique de chaque corps... Selon lui, le danger réside dans le fait que les ondes électromagnétiques agissent sur le processus de régénération des cellules. « Il faut accorder le bénéfice du doute aux recherches qui exposent les dangers potentiels de la proximité des lignes de haute tension, parce qu’il ne fait pas de doute que de telles installations ont des effets sur le métabolisme, suite à la zone de réchauffement électromagnétique créée par le passage du courant, et dont les conséquences vont être subies à longue échéance », conclut-il.

Le passage d’une ligne de haute tension de 220 kilovolts dans plusieurs régions du pays a fait éclater un scandale à Mansourieh (Metn), où devrait se trouver le dernier tronçon non encore relié au réseau, et où la population craint pour sa santé et celle de ses enfants à cause de la proximité des pylônes (voir « L’Orient-Le Jour » du 12 avril). Mais les craintes...