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En pleine crise, Ségolène Royal occupe plus que jamais le terrain

En pleine crise sociale et politique en France sur le contrat-jeunes, la députée socialiste Ségolène Royal, star des sondages à gauche et coqueluche des médias, occupe plus que jamais le terrain en vue de la présidentielle de 2007, face à une classe politique largement déconsidérée. Souriante et photogénique en couverture de quatre magazines, invitée du journal télévisé à la plus forte audience, la candidate socialiste préférée de 41 % des Français, selon un dernier sondage, est omniprésente. Au risque de faire grincer des dents à l’intérieur même de son camp. Les militants choisiront leur candidat pour 2007 en fonction du « fond », des « idées », du « projet », a ainsi déclaré jeudi avec agacement le député socialiste, Jean Glavany. « Ils ne choisiront pas la couverture de Paris-Match ». Sous le titre « Ségolène attend son heure », l’hebdomadaire estime que la députée et présidente de la région Poitou-Charentes (Ouest), « sous le physique de Julia Roberts », « incarne à merveille les grandes contradictions françaises : il y a chez elle un délicieux parfum de droite conservatrice dans un projet progressiste ». Mme Royal surfe sur la fronde sociale provoquée par le contrat première embauche (CPE), destiné à lutter contre le chômage qui touche 23 % des jeunes, L’ancienne ministre de la Famille juge que « la flexibilité est un dégât social et un contresens économique ». Elle lui préfère le terme « agilité » et cite en exemple le Danemark qui a réussi, selon elle, à concilier plus de protection sociale et plus de flexibilité. Phénomène nouveau dans la vie politique française très figée, dont les dirigeants sont accusés de n’être plus en phase avec la jeunesse, Ségolène Royal, 52 ans, mère de quatre enfants, compagne du premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, intrigue, séduit par son souci du concret mais suscite aussi les doutes. « Pour les uns, elle est comme Uma Thurman dans Kill Bill, qui coupe en morceaux ses adversaires à grands coups de sabre médiatique. Pour les autres, une sorte de sainte Thérèse qui suscite une dévotion irrationnelle », note Le Nouvel observateur. Par ailleurs, la fronde sociale sur le contrat-jeunes s’est transformée en « crise de régime », selon l’opposition. Nombre de commentateurs voient déjà se profiler un duel Sarkozy-Royal pour la future présidentielle. « Je serai prête si le moment se présente », assure Mme Royal. Aux reproches de ne pas avoir encore de vrai programme, elle répond sur Internet (www.desirsdavenir.org). « Les Français ne se sentent pas reconnus et sont de plus en plus nombreux à penser que les politiques sont déconnectés du terrain, impuissants face aux problèmes, incapables de décoder l’avenir... Il faut montrer que l’impuissance n’est pas une fatalité », écrit-elle sur son site, se disant « à l’écoute ».
En pleine crise sociale et politique en France sur le contrat-jeunes, la députée socialiste Ségolène Royal, star des sondages à gauche et coqueluche des médias, occupe plus que jamais le terrain en vue de la présidentielle de 2007, face à une classe politique largement déconsidérée.

Souriante et photogénique en couverture de quatre magazines, invitée du journal...