VIE SCOLAIRE Une classe de 6e du Grand Lycée franco-libanais à la découverte du patrimoine national

Le Grand lycée franco- libanais a lancé au début de l’année scolaire une initiative pédagogique originale qui a pour double avantage d’élargir sensiblement les horizons et le centre d’intérêt des élèves, et de permettre aussi à ces derniers de briser quelque peu la routine de leur vie scolaire quotidienne. Une initiative particulièrement louable, qui mériterait de faire boule de neige dans plus d’un établissement. Une classe de sixième du Grand Lycée a ainsi eu pour mission pédagogique de se lancer à la découverte du patrimoine national, à travers un travail pluridisciplinaire sur le Musée national de Beyrouth, s’inscrivant dans le cadre de programmes d’arts plastiques, de français et d’histoire. Entre le 20 et le 24 mars courant, délaissant sa salle de classe traditionnelle et passant à la découverte du site choisi – après une préparation en amont –, la 6e G a vécu avec enthousiasme une expérience nouvelle en prenant pendant quatre jours le chemin du Musée national. Les élèves ont également effectué une visite d’une journée au site archéologique de Faqra. Les devoirs, généralement stressants, ont pris, eux aussi, une saveur nouvelle : il s’agissait pour les élèves de réaliser des mosaïques, des figurines, de concevoir une bande dessinée sur la légende d’Achille, de faire des jeux de piste à travers le musée, d’organiser une procession funéraire, de dessiner, de calligraphier, d’écrire, de raconter, de photographier, de filmer… Bref, les enfants ont rapidement oublié le quotidien du lycée pour se sentir pleinement chez eux au musée. « Nous travaillons en nous amusant… » ont-ils souligné. Ce projet éducatif, initié par Patricia Roman, proviseure du Grand Lycée franco-libanais, a été préparé par trois enseignantes : Patricia Costa Dieth (histoire-géographie et éducation civique), Sandra Hélou (arts plastiques) et Michèle Kupélian (français). Charlotte Gachon (professeur de lettres et d’audiovisuel) a assuré l’encadrement audiovisuel. Ces responsables pédagogiques ont travaillé avec des partenaires culturels : Suzy Hakimian, conservatrice du Musée national, et Joanne Farchakh Bajjaly, archéologue et fondatrice de l’association Biladi. Au cours de cette semaine pas comme les autres, les élèves ont assimilé la notion de patrimoine. Ils ont compris, peut-être mieux que les adultes, que s’intéresser au patrimoine ne représente pas un simple retour au passé, mais répond aux besoins du présent et peut jouer à l’avenir un rôle fédérateur au Liban. Les élèves ont ainsi contemplé les fragments de leur histoire et ont appris à se comporter en personnes responsables face à un héritage qui leur est légué, et qu’ils doivent savoir transmettre à leur entourage, et à la société civile en général.