ÉCHOS DU MONDE

Avenir rose pour l’économie allemande, la BCE devrait accroître ses taux en mai L’euphorie des industriels allemands, conjuguée à la montée quasi irrésistible des crédits dans la zone euro, apporte de l’eau au moulin de la Banque centrale européenne, qui pourrait remonter à nouveau ses taux d’intérêt, dès mai prochain. Le climat des affaires Ifo a grimpé à 105,4 points en mars, son plus haut niveau depuis quinze ans, en pleine période de l’après-réunification, selon des chiffres publiés hier qui déjouent de nouveau les paris des économistes. L’optimisme prévaut dans tous les secteurs de l’économie du pays, y compris le commerce de détail, selon l’institut Ifo. Ce résultat renforce en tout cas la probabilité d’un nouveau tour de vis monétaire de la BCE dès le mois de mai, et non pas juin comme largement anticipé jusqu’à présent, selon les économistes. D’autant plus que la croissance des crédits au secteur privé dans l’ensemble de la zone euro ne donne aucun signe d’essoufflement, loin s’en faut. Ils ont bondi de 10,3 % en février sur un an, un taux supérieur aux attentes, contre une hausse de 9,6 % le mois précédent, a annoncé la BCE également hier. Parallèlement, la croissance de la masse monétaire M3, qui rassemble l’argent disponible rapidement pour l’achat de biens et sert d’indicateur avancé d’inflation à la BCE, a également accéléré en février. L’Asie ferait mieux de se préparer à un effondrement du dollar, selon la BAD Les économies d’Asie de l’Est feraient mieux de se préparer à un effondrement du dollar, qui pourrait résulter du déficit commercial américain record et de la hausse des taux d’intérêt dans le monde, a averti hier à Tokyo la Banque asiatique de développement (BAD). « Tout choc qui affecterait l’économie américaine pourrait modifier les perceptions des investisseurs, étant donné le déséquilibre actuel des échanges internationaux », a estimé Masahiro Kawai, responsable de l’intégration économique régionale de la BAD, lors d’une conférence de presse à Tokyo. Selon lui, les économies d’Asie de l’Est, qui dépendent toutes étroitement les unes des autres, devraient coopérer pour permettre à leurs devises de s’apprécier collectivement au cas où le dollar commencerait à dégringoler, de façon à mieux répartir les coûts de cet événement.