Deux ans de prison ferme requis contre Rolland Courbis dans l’affaire OM

Le parquet a requis hier à l’encontre de l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille, Rolland Courbis, une peine de deux ans de prison ferme dans le cadre du procès des comptes du club provençal. L’actionnaire majoritaire de l’OM, Robert Louis-Dreyfus, a été moins malmené puisque le procureur Marc Cimamonti a requis à son encontre trois à quatre ans de prison avec sursis. Cimamonti a demandé, pour les deux hommes, 375 000 euros d’amende. Courbis est sous la menace d’une interdiction de cinq ans d’exercice de la profession d’entraîneur. Le jugement du tribunal correctionnel de Marseille est attendu pour vendredi mais pourrait être mis en délibéré. « L’OM, ce n’est pas vous. Ce club a existé avant vous et il existera après vous » », a dit Cimamonti à l’adresse de Louis-Dreyfus. Il a ajouté que RLD avait « tous les moyens » pour ne pas engager le club dans ce « mauvais système frauduleux » qu’il a finalement « pris à son compte ». Rolland Courbis est également passé sur le grill du procureur. Ce dernier a stigmatisé une « défense simpliste » qui n’a cessé de « s’étioler » au fil des audiences. Prison ferme requise C’est aussi le bénéficiaire d’un « jeu de pouvoir » tranché au final par Louis-Dreyfus. Il est enfin l’homme d’un « directoire de l’ombre » où il prend siège aux côtés de l’actionnaire majoritaire du club. Outre Courbis, Lucio D’Onofrio, Gilbert Sau et Jean-François Larios ont entendu le procureur réclamer la prison ferme à leur encontre. Deux ans, dont un ferme, ont été requis pour D’Onofrio, ancien agent de Christophe Dugarry et actuel président exécutif du Standard de Liège. Deux ans fermes avec mandat de dépôt le jour du délibéré pour Sau et un an ferme pour Larios. Courbis, 52 ans, a été condamné en 1995 et 1997 à la prison avec sursis pour fausses factures et fraude fiscale dans l’affaire de la comptabilité suspecte du SC Toulon dont il était le manager général à la fin des années 1980. Lorsqu’il a été recruté par l’OM en 1997, il était sous le coup d’un redressement fiscal de plus de neuf millions de francs (1,37 million d’euros). Courbis a déjà effectué 98 jours de détention préventive d’octobre 1990 à janvier 1991 pour faux en écritures de commerce, abus de confiance et recel dans l’affaire des malversations du Sporting Club de Toulon et du Var (SCTV).