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Actualités - REPORTAGE

UNIVERSITÉS - Kabbani a préféré retirer les textes et les soumettre à la commission technique L’affaire des dix décrets sur les instituts universitaires relance la polémique autour de l’enseignement supérieur

Un nouvel épisode du long feuilleton de la prolifération des nouvelles institutions d’enseignement supérieur au Liban vient de se jouer, il y a quelques semaines, en Conseil des ministres. Dix décrets portant sur la transformation d’instituts universitaires en universités, présentés par le Conseil de l’enseignement supérieur, ont été retirés par le ministre de l’Éducation, Khaled Kabbani, pour un « examen plus approfondi » par la commission technique reliée au ministère. Le délai devait se terminer fin février, mais il a été naturellement repoussé du fait des rebondissements politiques qui occupent le devant de la scène. La polémique a aussitôt été relancée dans ce secteur : une source de la commission technique souligne que la majorité de ces dix dossiers qui lui ont été soumis a fait l’objet de rapports négatifs montrant que « les conditions pour la transformation de ces institutions en universités ne sont pas remplies ». Mécontents, les responsables des instituts en question voilent à peine leurs critiques envers les représentants des universités plus anciennes, qui forment en majorité la commission technique, sous-entendant qu’ils « privilégient leurs intérêts à un examen objectif des dossiers ». Le ministre Kabbani, quant à lui, affirme que ce sont les contestations de certains ministres concernant la prolifération des universités qui l’ont convaincu de faire réexaminer les dossiers par la commission technique, pour éviter tout malentendu. Il estime par ailleurs qu’il est du droit de ces instituts de demander un changement de statut et d’appellation, surtout qu’ils fonctionnent depuis des années comme des universités en bonne et due forme, et que le titre d’instituts crée une confusion dans l’esprit de certains étudiants qui croient avoir affaire à un établissement technique. Dans une interview à L’Orient-Le Jour, M. Kabbani affiche sa confiance dans la commission technique et sa volonté de tenir compte de ses décisions, quelles qu’elles soient. Le ministre reconnaît toutefois que le problème de l’enseignement supérieur est épineux et promet de tenter d’y remédier durant son mandat, évoquant particulièrement une loi moderne, dont l’élaboration a été entamée au ministère. Cette loi, selon lui, permettrait d’effectuer les réformes nécessaires après le chaos qui s’est installé dans ce secteur. Elle permettrait aussi de séparer le bon grain de l’ivraie, que ce soit dans la catégorie des universités anciennes ou dans celle des nouvelles institutions. Suzanne BAAKLINI
Un nouvel épisode du long feuilleton de la prolifération des nouvelles institutions d’enseignement supérieur au Liban vient de se jouer, il y a quelques semaines, en Conseil des ministres. Dix décrets portant sur la transformation d’instituts universitaires en universités, présentés par le Conseil de l’enseignement supérieur, ont été retirés par le ministre de...