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Allaoui estime que l’Irak est en guerre civile, Talabani dément Attaque au missile Grad sur Kerbala en plein deuil chiite

Des missiles Grad ont été tirés hier sur Kerbala au moment où des centaines de milliers de pèlerins affluaient dans la ville sainte chiite d’Irak pour le 40e jour de la Achoura, une cérémonie placée sous haute surveillance. Par ailleurs, le président irakien Jalal Talabani a affirmé que l’Irak ne courait pas le risque d’une guerre civile. «Au total, trois missiles Grad ont été tirés en direction de Kerbala, deux sont tombés dans le désert et le troisième dans la ville », a indiqué le gouverneur Akil al-Khazaali dans une conférence de presse. « C’est la première fois que les terroristes utilisent ce type de missiles », a fait remarquer le gouverneur, notant que les Grad avaient été tirés à partir de la région de Moussaïeb, située à 20 km au nord de Kerbala. « Le projectile a explosé dans un parking situé à 150 mètres à l’ouest du mausolée de l’imam Hussein. Il n’y a eu ni victime ni dégât », avait dit le porte-parole de la police de Kerbala, Rahmane Méchaoui. Les missiles ont été tirés au moment où des centaines de milliers de pèlerins se trouvaient sur place pour le deuil qui atteindra son moment fort aujourd’hui. Les pèlerins arrivaient à pied dans la ville et des dizaines d’entre eux ont été victimes en chemin d’engins explosifs ou de tirs de rebelles armés. Par ailleurs, au moins douze personnes ont été tuées dans différentes attaques dont sept dans une opération américano-irakienne qui a suivi une attaque rebelle au nord de Bagdad. Sur le plan politique, après une réunion des groupes politiques sur la formation d’un gouvernement national, au cours de laquelle le principe d’un Conseil de sécurité nationale a été retenu, le président irakien Jalal Talabani, prenant hier à contre-pied l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui, a affirmé que l’Irak ne courait pas le risque d’une guerre civile. « On est loin d’une guerre civile, et nous nous acheminons vers une formule d’entente nationale », a-t-il poursuivi. Cette déclaration, faite à la veille du troisième anniversaire du début de la guerre ayant chassé du pouvoir le régime de Saddam Hussein, est une réponse à M. Allaoui, qui a estimé sur la BBC que le pays vivait en fait une guerre civile. « Chaque jour, nous perdons une moyenne de 50 à 60 personnes à travers le pays, peut-être plus. Si ce n’est une guerre civile, alors Dieu seul sait ce que peut être une guerre civile », avait affirmé M. Allaoui. En revanche, M. Talabani a justifié son optimisme par l’accord sur un conseil de sécurité nationale, qui « réunira les représentants de tous les partis politiques et sera chargé de tout ce qui concerne la sécurité du pays ». Ce conseil est perçu comme un moyen de faciliter la formation d’un gouvernement d’union nationale entre les familles politiques antagonistes, et de favoriser la participation des chiites, sunnites et Kurdes aux prises de décision. Le commandant des forces américaines en Irak, le général américain George Casey, a également déclaré hier qu’une guerre civile en Irak n’était ni imminente ni inévitable. Le vice-président américain Dick Cheney est allé dans le même sens, affirmant que les efforts d’insurgés pour fomenter la guerre civile avaient échoué et se disant persuadé que les Américains allaient « réussir » en Irak. De son côté, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a averti qu’une retraite précipitée d’Irak aurait pour résultat une prise de pouvoir par les terroristes dans ce pays, et serait comme si l’Allemagne d’après-guerre avait été rendue au régime nazi. En outre, le président américain George W. Bush a encouragé hier les responsables politiques irakiens à former un gouvernement « qui reflète la volonté du peuple ». Enfin, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce week-end en Europe et en Amérique pour protester contre la guerre en Irak, trois ans après l’intervention de la coalition dirigée par les États-Unis, l’Italie et la Grande-Bretagne, rassemblant le plus grand nombre de manifestants.
Des missiles Grad ont été tirés hier sur Kerbala au moment où des centaines de milliers de pèlerins affluaient dans la ville sainte chiite d’Irak pour le 40e jour de la Achoura, une cérémonie placée sous haute surveillance. Par ailleurs, le président irakien Jalal Talabani a affirmé que l’Irak ne courait pas le risque d’une guerre civile.
«Au total, trois missiles...