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Terrorisme - Le réseau de Ben Laden menace de poursuivre ses attaques contre des sites pétroliers dans le royaume wahhabite L’attentat d’Abqaiq illustre la persistance, mais aussi les limites, d’el-Qaëda en Arabie saoudite

L’attentat manqué vendredi dernier contre la plus grande installation pétrolière d’Arabie saoudite à Abqaiq (Est) confirme que les partisans d’el-Qaëda constituent toujours une menace dans le royaume, mais montre aussi qu’ils sont en perte de vitesse, estiment des analystes. L’opération, qui a coûté la vie à deux gardes de sécurité et à deux assaillants, « est un message nous disant que nous devons être vigilants » à propos du maintien du danger terroriste, a affirmé à l’AFP cheikh Mohsen al-Awaji, un islamiste modéré. En effet, la branche saoudienne d’el-Qaëda a menacé ce week-end de poursuivre ses attaques contres des installations pétrolières dans le royaume wahhabite. « Nous réaffirmons notre détermination à défaire les forces croisées et celles des tyrans, à arrêter le pillage des richesses des musulmans, à libérer le territoire des musulmans et à nettoyer la péninsule des Arabes de la présence des infidèles », indique le communiqué. Le communiqué précise par ailleurs que l’attaque aux voitures piégées contre le site pétrolier à Abqaiq a été menée par deux kamikazes, Abdallah Abdel Aziz Ibrahim al-Touijri (alias Abou al-Baraa al-Nejdi) et Mohammad Saleh Mohammad al-Ghaïth (Ouroua al-Nejdi). Les deux kamikazes figurent sur la liste de 36 terroristes présumés dont les noms ont été rendus publics en juin dernier par le ministère saoudien de l’Intérieur. El-Qaëda réfute par ailleurs la thèse officielle saoudienne, selon laquelle l’attaque a été déjouée, en se félicitant de cette opération « bénie ». « Nous mettons en garde contre les allégations mensongères des médias saoudiens selon lesquels l’opération a été déjouée et que les deux voitures ont explosé à l’entrée (du site) d’Abqaiq », affirme le texte. Les auteurs de l’attentat portaient des uniformes de la compagnie pétrolière d’État Saudi Aramco, ont été stoppés alors qu’ils tentaient de pénétrer dans le complexe d’Abqaiq à bord de deux voitures aux couleurs d’Aramco bourrées d’explosifs. Les véhicules ont explosé dans le périmètre de sécurité, à plusieurs kilomètres de la raffinerie. Il s’agit de la première opération d’envergure d’« el-Qaëda dans la péninsule arabique » depuis l’attaque du consulat des États-Unis à Djeddah (Ouest), le 6 décembre 2004, dans laquelle cinq employés consulaires avaient péri. Aucune des victimes n’était américaine. Depuis cette date, la branche saoudienne d’el-Qaëda a enregistré une série de coups terribles de la part des forces de sécurité, qui sont parvenues à liquider ses principaux leaders, le dernier en date, Saleh al-Oufi, ayant été abattu le 18 août 2005 à Médine (Ouest). Leur disparition a entraîné l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes activistes, parfois peu connus des autorités, ce qui rend la tâche de celles-ci difficile, mais également très mal préparée. « La plupart de leurs leaders, que ce soit sur le plan militaire ou idéologique, ont été tués ou capturés », souligne cheikh Mohsen. Un autre analyste saoudien, Farès ben Hizam, un expert d’el-Qaëda, abonde dans le même sens. « Tous les professionnels sont morts ou en fuite, peut-être en Irak ou en Afghanistan », explique-t-il, n’hésitant pas à dire que la branche d’el-Qaëda en Arabie « est finie ». « Ce sont des jeunes qui ont perpétré l’attaque » de vendredi, poursuit-il, estimant qu’elle reflète un manque de connaissance évident des mesures de sécurité mises en place par Aramco et les autorités. L’attentat a, en tout cas, permis de prouver l’efficacité de ces mesures. Mais si el-Qaëda en Arabie saoudite est en perte de vitesse, le retour dans le royaume de certains des « jihadistes » partis combattre en Irak pourrait changer la donne, de la même manière que le retour d’Afghanistan des Saoudiens partis se battre contre l’ex-URSS fut décisif dans la naissance d’el-Qaëda.
L’attentat manqué vendredi dernier contre la plus grande installation pétrolière d’Arabie saoudite à Abqaiq (Est) confirme que les partisans d’el-Qaëda constituent toujours une menace dans le royaume, mais montre aussi qu’ils sont en perte de vitesse, estiment des analystes.
L’opération, qui a coûté la vie à deux gardes de sécurité et à deux assaillants, « est...