Les négociations avec l’Iran ne sont « pas faciles », estime Poutine Moscou interdira à Téhéran l’accès à la technologie nucléaire

La proposition russe de créer une société commune russo-iranienne pour enrichir l’uranium iranien en Russie n’implique aucun compromis sur un éventuel accès de Téhéran aux technologies nucléaires russes, a souligné hier à Moscou un haut responsable russe participant aux négociations avec l’Iran. Selon lui, la proposition russe s’inscrit dans le cadre de l’initiative du président Vladimir Poutine de créer « des centres internationaux d’enrichissement de l’uranium et de retraitement du combustible nucléaire usagé, sous contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », pour éviter la prolifération des armes nucléaires. Mais les négociations russo-iraniennes sur le plan russe ne sont « pas faciles », a reconnu hier le président russe Vladimir Poutine lors d’une visite en Azerbaïdjan. Les entretiens sur un plan prévoyant l’enrichissement d’uranium iranien en Russie ont pris fin mardi à Moscou sans indication de progrès du côté russe, qui a appelé Téhéran à observer un moratoire sur l’enrichissement d’uranium, contesté par l’Iran. Les pourparlers doivent continuer aujourd’hui à Téhéran, où doit se rendre le chef de l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom, Sergueï Kirienko. Un responsable russe participant aux négociations avec Téhéran a cependant affirmé hier que l’Iran ne prendra une décision sur la proposition russe que juste avant la réunion de l’AIEA prévue le 6 mars. Par ailleurs, le vice-ministre iranien du Pétrole, Hadi Nedjad-Hosseinian, a réaffirmé hier que son pays n’utilisera pas l’arme du pétrole, dont il est un des principaux producteurs, dans sa crise avec l’Occident au sujet de son programme nucléaire.