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Sri Lanka - Début des négociations de paix en Suisse Premier face-à-face depuis 3 ans entre gouvernement et rebelles tamouls

Des représentants du gouvernement du Sri Lanka et des rebelles tamouls, qui réclament l’autonomie du nord-est de l’île, se sont retrouvés hier en Suisse pour la première fois depuis trois ans pour tenter de consolider une trêve fragile après trente années de conflit. Le négociateur de Colombo, Nimal Siripala de Silva, a serré la main du délégué des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), Anton Balasingham, devant les photographes. Les deux hommes et leurs délégations se sont enfermés pour deux jours de discussions à huis clos au château de Bossey, une demeure du XVIIIe siècle située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Genève. Ces pourparlers, organisés sous l’égide de la Norvège, sont les premiers à réunir les deux parties depuis que les Tigres se sont retirés il y a trois ans du processus de paix en accusant Colombo de revenir sur ses promesses. Les protagonistes doivent tenter de consolider le cessez-le-feu qu’ils avaient conclu en février 2002 et qui reste théoriquement en vigueur. Mais sur le terrain, la situation a connu un regain de violence au cours des deux derniers mois, faisant plus de 150 morts. Une certaine accalmie s’est cependant dessinée avec l’annonce des discussions en Suisse le 25 janvier. Les diplomates ne s’attendent pas à une percée lors des pourparlers organisés dans le village de Céligny, au-dessus du lac Léman, espérant tout au plus que les deux parties conviennent de se revoir en vue de mettre fin à un conflit qui a coûté la vie à plus de 60 000 personnes. « L’espoir doit être maintenu à un niveau réaliste, a plaidé le médiateur norvégien Erik Solheim. La confiance est très faible entre les deux parties. » Colombo accuse les Tigres de violer les droits de l’homme, de recruter des enfants soldats et d’avoir violé la trêve à 5 400 reprises. Juste avant le début des discussions, les Tigres ont accusé au Sri Lanka le gouvernement d’avoir assassiné l’un des leurs dans l’est du pays et d’avoir ainsi fait preuve d’un manque de sincérité pour négocier. Le mouvement rebelle a averti qu’il ne discuterait que des aspects directement liés au cessez-le-feu, sans aborder la question d’un règlement politique du conflit. Les Tigres exigent notamment que Colombo cesse son soutien présumé à une faction rebelle dissidente de la direction du mouvement séparatiste. Les deux camps devraient cependant chercher à faire preuve de souplesse pour obtenir de bons points de la communauté internationale.
Des représentants du gouvernement du Sri Lanka et des rebelles tamouls, qui réclament l’autonomie du nord-est de l’île, se sont retrouvés hier en Suisse pour la première fois depuis trois ans pour tenter de consolider une trêve fragile après trente années de conflit.

Le négociateur de Colombo, Nimal Siripala de Silva, a serré la main du délégué des Tigres de...