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Des experts vétérinaires de l’UE examinent un plan de vaccination des volailles Multiplication des foyers de grippe aviaire en Europe

Le virus H5N1 de la grippe aviaire continuait de se propager hier, contraignant l’UE à envisager la vaccination des volailles et l’Inde à poursuivre un abattage massif, alors que l’Afrique de l’Ouest, face à un risque majeur selon la FAO, devait coordonner ses efforts aujourd’hui à Dakar. Avec l’identification formelle du virus sur trois cygnes dans le sud du pays, la Hongrie est devenue hier le septième pays de l’Union européenne officiellement touché par la grippe aviaire dans sa forme hautement pathogène et transmissible à l’homme. Ces derniers jours, le virus a été identifié successivement en Slovénie et en Autriche, deux pays voisins de la Hongrie, sur des cygnes sauvages. La Grèce, l’Italie, l’Allemagne et la France sont également touchées. Par ailleurs, si le virus H5N1 n’a été détecté à cette heure en UE que sur des oiseaux sauvages, il n’en inquiète pas moins les éleveurs. En France, les ventes de volailles ont baissé de 25 à 30 % dans la grande distribution après la découverte il y a 8 jours d’un premier cas de H5N1 sur un canard sauvage. Face à cette propagation alarmante, des experts vétérinaires de l’UE étaient réunis hier à Bruxelles pour examiner les projets français et néerlandais de vaccination des volailles contre la grippe aviaire, contestés tant parmi les pays membres qu’à la Commission. L’Exécutif européen estime notamment que la vaccination risque de masquer l’apparition du virus au sein d’un élevage. En Afrique, la FAO a mis en garde contre un risque majeur d’extension de l’épizootie à partir du Nigeria, où le virus a été identifié il y a deux semaines et où de nouveaux cas ont été détectés lundi. « La situation est très inquiétante », a déclaré Joseph Domenech, vétérinaire en chef de la FAO, regrettant les délais d’analyse et de mise en œuvre des mesures de lutte contre la maladie au Nigeria. « Compte tenu (...) de l’extrême mobilité des gens et des volailles, le virus va continuer à se répandre. (...) Cela peut se transformer en crise régionale très facilement. » Il a estimé que le seul moyen de stopper la propagation de ce virus très pathogène était de vacciner les volailles massivement, et non seulement de pratiquer l’abattage des élevages touchés. La FAO a commandé « des stocks stratégiques de vaccins pour le Nigeria », a-t-il dit. Le Sénégal se préparait par ailleurs à accueillir aujourd’hui et demain à Dakar une conférence ministérielle régionale avec des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la FAO, et les quinze pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ainsi que la Mauritanie. Le Maroc, pour l’instant officiellement indemne, a de son côté ordonné le confinement des volailles dans un rayon de trois kilomètres autour des zones humides pour éviter le contact avec les oiseaux migrateurs.
Le virus H5N1 de la grippe aviaire continuait de se propager hier, contraignant l’UE à envisager la vaccination des volailles et l’Inde à poursuivre un abattage massif, alors que l’Afrique de l’Ouest, face à un risque majeur selon la FAO, devait coordonner ses efforts aujourd’hui à Dakar.
Avec l’identification formelle du virus sur trois cygnes dans le sud du pays, la...