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Les réparations du gazoduc russe endommagé sont interrompues de crainte d’une nouvelle explosion Pénurie de gaz en Géorgie, Tbilissi tire la sonnette d’alarme

Une grande partie de la Géorgie était toujours privée de gaz hier, alors que les travaux de réparation sur le gazoduc endommagé en Russie, il y a trois jours, par des explosions étaient suspendus en raison du risque d’une nouvelle explosion. Dans la capitale géorgienne, où il a neigé par intermittence, les livraisons de gaz par un autre gazoduc venant de l’Azerbaïdjan voisin ont commencé, mais elles se sont révélées insuffisantes à un moment où les températures étaient basses pour la région, à environ -5° C le matin puis +2° C. La situation était rendue encore plus compliquée par un incident sur cette conduite devant acheminer, via l’Azerbaïdjan, du gaz russe détourné, a déclaré le ministre géorgien de l’Énergie, Nika Guelaouri, sans donner de précisions. Les livraisons (totales) sont réduites à 2,5 millions de mètres cubes, alors que la Géorgie devait en recevoir 5 millions, a indiqué le ministre. « Cela signifie que la situation est très difficile » et que les livraisons de gaz qui avaient repris dans le quartier de Tbilissi affecté par la pénurie – la rive gauche du fleuve Koura (Mkvari en géorgien) – seront à nouveau interrompues, a averti le ministre géorgien. L’Azerbaïdjan s’est engagé à assurer un minimum de deux millions de m3 de gaz par jour à son voisin géorgien et attend que la Russie livre à la Géorgie sa part de gaz via l’Azerbaïdjan. « Nous avons eu des discussions sur des livraisons de gaz naturel par l’Iran, et la Géorgie pourrait avoir des fournisseurs supplémentaires », a déclaré la porte-parole du ministre géorgien de l’Énergie, Eka Tchikokidze, en précisant que son ministre s’était rendu en Iran dimanche avant une escale en Azerbaïdjan lundi. À Tbilissi et dans tout le pays, les Géorgiens prennent leur mal en patience, habitués par ailleurs aux coupures de gaz et d’électricité fréquentes en temps normal. Plus au nord, dans le Caucase russe, à la frontière russo-géorgienne, les réparations du gazoduc rompu par deux explosions dans la nuit de samedi à dimanche ont dû être arrêtées. « Les travaux ont été interrompus du fait d’une fuite de condensat de gaz, et une explosion peut se produire au moment du soudage », a déclaré le porte-parole du ministère des Situations d’urgence d’Ossétie du Nord, Vladimir Ivanov. « Même si la fuite cesse, il faudra nettoyer les conduites (...) Je pense que l’on peut parler de deux jours » pour réparer le gazoduc par une température de -22° C, a dit le responsable. Une ligne électrique à haute tension russe fournissant du courant à la Géorgie a été également endommagée par une explosion. Le segment détruit sera rétabli dans environ 10 jours, a estimé un représentant d’une filiale de la compagnie russe de distribution d’électricité SEU, Boris Zverev. En Arménie, pays également desservi par le gazoduc russe rompu, aucune difficulté n’était perceptible, le pays étant en mesure d’éviter le rationnement jusqu’au 27 janvier en puisant dans ses réserves, a déclaré au téléphone à l’AFP Chouchan Sardarian, responsable de presse de la société commune russo-arménienne ArmRosGazprom.
Une grande partie de la Géorgie était toujours privée de gaz hier, alors que les travaux de réparation sur le gazoduc endommagé en Russie, il y a trois jours, par des explosions étaient suspendus en raison du risque d’une nouvelle explosion.
Dans la capitale géorgienne, où il a neigé par intermittence, les livraisons de gaz par un autre gazoduc venant de l’Azerbaïdjan...