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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉMIGRATION - Une jeune génération qui paie, entre autres, le prix de l’inadaptation des parents Les Libanais d’Australie, victimes ou bourreaux ?

« L’Australie n’est pas un pays raciste », martèlent les sources officielles. Et pourtant, durant la semaine précédant Noël, des émeutes qualifiées de raciales par les médias ont opposé à Sydney, durant plusieurs jours, de jeunes Australiens d’origine libanaise à d’autres jeunes Australiens « blancs », d’origine anglo-celtique. Émeutes qui avaient débuté par une altercation, début décembre, entre un groupe de jeunes d’origine libanaise et des maîtres nageurs, sur la fameuse plage publique de Cronulla. Et qui se sont terminées par des attaques en bonne et due forme contre les Australiens d’origine libanaise. S’agit-il réellement d’émeutes raciales, d’une guerre ouverte contre les Australiens d’origine libanaise et, plus précisément, contre la communauté musulmane? S’agit-il plutôt d’une bataille de gangs, qui, sous l’influence de l’alcool, a opposé le « gang libanais » à un « gang australien blanc » ? Ou s’agit-il simplement d’incidents isolés, comme on en voit partout, et qui ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir ? Nous nous efforcerons de faire la lumière sur les incidents auxquels a été mêlée la communauté d’origine libanaise de Sydney, à partir du témoignage de deux Libano-Australiens bien établis dans la société australienne. D’une part, le Dr Jamal Rifi, médecin généraliste libano-australien vivant à Sydney, président du club sportif Lakemba et ancien commissaire des affaires ethniques, et, d’autre part, le rédacteur en chef du quotidien « an-Nahar », une publication arabo-anglaise en Australie, Anwar Harb, qui a émigré depuis 36 ans. Ces deux témoignages mettront en évidence les problèmes d’adaptation rencontrés par une certaine frange de la communauté libanaise, notamment la communauté musulmane dont une grande partie vit en cercle fermé, alors que la communauté chrétienne s’adapte avec plus d’ouverture au mode de vie australien. Une interview de l’ambassadrice d’Australie au Liban, Stephanie Shwabsky, permettra de connaître le point de vue officiel sur les incidents survenus en décembre dernier, qui nuisent tout aussi bien à l’image de cette terre d’émigration qu’est l’Australie qu’à celle des émigrés libanais et, plus particulièrement, ceux de la communauté musulmane. Une terre que près de 300000 Libanais ont choisie comme seconde patrie, sans s’être jamais plaints, jusque-là, de racisme ou de discrimination à l’égard de leur communauté. Anne-Marie EL-HAGE
« L’Australie n’est pas un pays raciste », martèlent les sources officielles. Et pourtant, durant la semaine précédant Noël, des émeutes qualifiées de raciales par les médias ont opposé à Sydney, durant plusieurs jours, de jeunes Australiens d’origine libanaise à d’autres jeunes Australiens « blancs », d’origine anglo-celtique. Émeutes qui avaient débuté par...