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Actualités - CHRONOLOGIE

Pandémie - L’Iran en état d’alerte Ankara accuse ses voisins d’occulter des cas de grippe aviaire

Les autorités turques ont affirmé hier que certains pays voisins cachaient la présence de la maladie sur leur territoire, sans les nommer, tandis que le gouvernement annonçait une série de mesures pour venir en aide au secteur agonisant de la volaille. «La présence de la maladie dans plusieurs autres pays, dont des voisins dirigés par des régimes fermés, est connue par des voies non officielles, mais ces pays ne le font pas savoir ouvertement », a dit le ministre de l’Agriculutre Mehdi Eker devant les gouverneurs des 81 provinces du pays réunis à Ankara pour faire le point sur la crise. M. Eker a demandé aux gouverneurs des provinces frontalières « d’agir en fonction de cette situation », sans préciser de quels pays il s’agissait. La Turquie, où 4 personnes ont été tuées par le virus H5N1 de la grippe aviaire, partage une frontière avec l’Arménie, la Géorgie, l’Iran et la Syrie. Cinq enfants de Dogubeyazit, d’où sont originaires les 4 victimes, ont été amenés hier à un hôpital de la ville d’Agri, après avoir présenté des symptômes proches de la grippe aviaire. La présence de la souche H5 a été confirmée dans 13 provinces et elle est soupçonnée dans 25 autres, selon le dernier bilan du centre de crise, montrant ainsi que l’épizootie n’est pas encore jugulée. L’OMS estime toutefois que le nombre des cas de contaminations humaines par le virus H5N1 devrait diminuer dans le pays. Une équipe d’experts américains, venue enquêter sur le terrain pour évaluer l’aide à apporter à la Turquie, devrait se rendre également en tournée dans les pays voisins du Caucase. À Ankara, le gouvernement a annoncé une série de mesures urgentes en faveur des producteurs de volailles, durement frappés par la crise. Le coût de ces mesures est estimé à au moins 33 millions d’euros pour le budget. Une « zone de protection », de 5 kilomètres de diamètre, sera établie autour des fermes d’élevage industriel pour éviter une contamination par les oiseaux sauvages. En Iran, les responsables vétérinaires et de la santé publique sont en état d’alerte maximum à la frontière avec la Turquie. La radio et la télévision locales, qui émettent en persan, kurde et azéri, diffusent des instructions à longueur de journée. Toutefois, selon des responsables, aucun cas de maladie n’a été détecté. Enfin, le groupe pharmaceutique suisse Roche a souligné hier, s’appuyant sur une étude réalisée aux États-Unis, que son médicament vedette Tamiflu devait être administré très rapidement pour traiter les formes virulentes de la grippe aviaire, faute de quoi son efficacité s’amoindrissait. Le Tamiflu est considéré à l’heure actuelle comme le médicament le plus efficace contre le virus H5N1.

Les autorités turques ont affirmé hier que certains pays voisins cachaient la présence de la maladie sur leur territoire, sans les nommer, tandis que le gouvernement annonçait une série de mesures pour venir en aide au secteur agonisant de la volaille.

«La présence de la maladie dans plusieurs autres pays, dont des voisins dirigés par des régimes fermés, est connue par...